Libye :
Gilf el-Kebir
Soudan :
Sélima -
Île d'Abri -
Old Dongola -
Djebel Barkal -
4ème Cataracte -
Khartoum
Ethiopie :
Gondar
lac Tana
Lalibela
Pays Afar
lac Hashengue
Addis-Abeba
Harar
lac Ziway
Key Afer
Omo River
Kenya :
Samburu NP -
Massaï Marra -
Mombasa
jeudi 23 octobre
Lever à 5 h 30, je vois le soleil pointer quand je me lève. Grand beau et vers huit heures déjà grands chaud. Jacques prend la
tête. Passage de cailloux et de sable. Très roulant. Direction le nord du
Gilf el-Kebir. On est
passé en
Égypte.
À midi, on est à l'entrée du
Wadi Abdel Mellick. L'idée est d'aller voir si ça sort au bout à 80
km. Comme certains risquent de ne pas avoir assez de gasoil, quatre voitures partent en reconnaissance. Les trois Lands et le
Toy rouge.
Grand Wadi plein de traces et même une piste parfois.
On est sûr que ça doit sortir. Après deux heures, on arrive à un cul-de-sac : c'est barré, rochers et sable qui mènent à un
plateau où il y a quelques vieilles traces de voiture qui ont dû passer en trial.
On préfère ne pas prendre le risque de casser les voitures (Pascal aurait bien tenté le coup ! ah, jeunesse !)
On téléphone aux autres (on a 2 téléphones Thuraya satellitaires dans le groupe).
On les prévient qu'on bivouaque (le soleil se couche) et qu'on les rejoindra le matin le plus tôt possible.
On prend une branche du wadi pour aller à
Zerzura (20 km) oasis mythique.
Je découvrirai plus tard, avec l'apparition de Google Earth, que ça passe un peu plus à l'ouest. Manque de temps pour trouver la
passe "à l'ancienne", pressés par des copains qui n'ont pas voulu respecter les consignes d'autonomie ...
Nous n'avons pas non plus eut le temps de rentrer dans le vallon de Zerzura, qui démarre juste à l'est de notre bivouac ...
En fait un grand canyon sec. Beaucoup d'arbres morts. Quelques petits acacias encore verts. Bivouac avec nos deux compères Tony
et Mirelle qui sont des moulins à paroles, sympas, mais les décibels nous écrasent.
Je regarde les copains abasourdis, écrasés au fond de leurs fauteuils par ces 2 tornades.
Le
wadi Abdel Mellick est très beau, très large. Assez roulant, les montagnes ne sont pas très
hautes, mélange de cailloux et de sable. Conique ou tabulaire.
vendredi 24 octobre
Lever très tôt. Il fait à peine jour. Petit déjeuner rapide, on décolle pour rejoindre les autres le plus tôt possible.
C'est magnifique de rouler dans ce wadi aux lumières du levant. Couleurs tendres roses orangées.
Après 1h1/2 on retrouve les autres à l'entrée du wadi où ils ont passé l'après-midi et la nuit. Ils ont eu plein d'aventures :
Momo a failli virer sur les portes dans une descente à la con, et Alain s'est fait une aile de Jacky le taxi dans une manœuvre
de bivouac : Jacky veut faire un constat !
On décide de contourner le
Gilf el-Kebir par l'Ouest. Depuis Jalu, on est sur mon projet, étudié
à partir des photos satellites de la Nasa.
On rentre en
Libye. Piquets plantés dans un bidon, la frontière avec l'
Égypte
! On zigzags sur des terrains plats sable ou cailloux avec le
Gilf à gauche.
On rentre en
Égypte. Il fait hyper chaud. On se fait un petit coup de clim' d'une demi-heure
pour se requinquer.
Mais finalement je préfère rouler les fenêtres ouvertes. Tant pis pour la chaleur.
On piquenique à l'ombre d'une grande falaise pleine de graffitis en arabe. Coin déjà utilisé et donc pas très propre.
On part voir la
grotte des nageurs. Deux grottes avec des peintures rupestres dont des petits
nageurs, dans le
wadi Saura. Représentation quasi unique de nageurs dans les peintures
répertoriées au
Sahara.
Malheureusement il y a eu beaucoup de dégradation (humaine).
Petite pause à l'ombre dans un canyon en attendant Jacques et Christian D. qui sont allés crapahuter dans les rochers.
On se dirige vers des rochers dont on a le point pour bivouaquer :
Two Rocks, trois gros blocs
(je ne sais pas qui a traduit, mais ce n'est pas terrible) au milieu d'une plaine sablonneuse. Petite veillée autour du feu.
Pendant la nuit le vent forcît. Ça rafraîchit. Je dors bien.
Depuis
Jalu qu'on n'a pas rencontré âme qui vive !
samedi 25 octobre
Départ de bonne heure. Je ne donne plus l'heure car la moitié du groupe est à l'heure française, l'autre à leur Tunisienne et on
va encore changer bientôt. Quelques quiproquos ...
On continue à longer le
Gilf, on passe au large de la passe d'accès vers le
Wadi Hamra où nous n'irons pas : manque de gasoil pour certains et risques de tomber sur la
police ou les militaires.
On n'a pas le droit d'être en
Égypte. On n'a pas fait les formalités. Je voulais passer à la
pointe Sud du Gilf, au monument du Prince Kemal el Dine, mais Puthod qui est passé devant à 9 km, s'en fout complètement ! GRRR
!
Journées chaudes et longues, quelques passages barrés par des pierres indiquaient qu'il y a risque de mines.
On rentre au
Soudan. On cherche une piste à camion qui devrait exister. On ne la trouve pas. On
roule dans des grands plat ondulants et mous, voir piégeux. Rien à voir. Je bouquine. Jacques somnole au volant.
Depuis ce matin le moteur de Pascal tousse, a des ratés et cale de temps en temps. Il est inquiet. Saletés dans le gasoil ?
Dans certaines voitures, l'inquiétude gagne, ils n'ont plus beaucoup de gasoil ... On devait avoir 2 500 km d'autonomie, ou ils
en ont pris moins, ou ils ont mal calculé ... Alain Cerf est sur une base de 40l/100, Puthod est à 25, il avait promis de porter
des réserves pour ceux qui ne voulaient pas, mais il a tout bouffé.
Ce soir au bivouac, le premier poste de gasoil est à environ 650 km. (
Dongola) ça ne le fera
pas.
Joli bivouac dans des petites dunes, petit gassi circulaire, température agréable grâce à un petit vent. À l'apéritif, Puthod
n'est pas clair (pléonasme !) pour le gasoil : on avance, on verra après. C'est sa tactique pour faire dégorger ceux qui ont du
rab. Demain on roule en direction de l'
oasis de Sélima 260 km. Il faudra régler le problème du
gasoil avant sans doute. Les Lands ont largement de quoi faire les 2 500 km prévus !
J'appelle la maison. J'ai Yannick qui vient d'arriver. Tout va bien. Tout baigne. Ils ont froid et on fait du feu dans la
cheminée. On prend notre premier Lariam
En
Égypte on n'a pas vu un Égyptien (heureusement d'ailleurs !) et au
Soudan pas encore de Soudanais !