Libye :
Gilf el-Kebir
Soudan :
Sélima -
Île d'Abri -
Old Dongola -
Djebel Barkal -
4ème Cataracte -
Khartoum
Ethiopie :
Gondar
lac Tana
Lalibela
Pays Afar
lac Hashengue
Addis-Abeba
Harar
lac Ziway
Key Afer
Omo River
Kenya :
Samburu NP -
Massaï Marra -
Mombasa
vendredi 14 novembre
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⏯️
Bonne nuit dans l'oued. Beaucoup de rosée. On n'a pas été embêté par les villageois, ils sont passés et repartis. Finalement
pour éviter l'invasion, on fait ceux qui ne comprennent pas l'anglais. C'est dommage mais sinon c'est insoluble ...
Départ pour
Weldiya. Il fait beau. On retrouve les amis. Quelques courses, puis on part pleine
est, direction
Asayita pour obtenir les autorisations pour circuler dans le
territoire des Afars.
Un monde fou sur la route ce matin. Les gens marchent, marchent, chargés comme des mulets.
Ils vont sans doute vers un marché. À chaque village, entre
Weldiya et
Désé, la foule des marcheurs se répand.
Regroupement à
Désé. On repart en direction de
Kombolcha, où je
trouve une banque, et me fait semer par le groupe. On trouve du goudron. Encore un peu jusqu'à
Bati (40 km à l'est) puis piste poussiéreuse.
Changement de température : on descend en altitude. Zones arides, petits arbustes genre Sahel. On traverse un camp militaire
avec pleins de militaires mais no problem.
Puis on voit les premiers Afars. Les hommes ont des pagnes autour des hanches, des lances et ... des kalachnikovs. Les femmes
ont des vêtements très colorés (les premiers en
Éthiopie), parfois seins nus. Impossible de
faire des photos, les femmes fuient, les hommes ne sont pas d'accord.
Bivouacs dans une petite forêt. Un terrain extra plat et extra poussiéreux. Je prends une douche chez Pascal (super).
Veillée autour du feu, discussion un peu vive... Alain et Annie se plaignent de ne pas avoir assez de temps pour visiter les
monuments. Ils s'attendaient à un voyage plus culturel ! Il est à 2 doigts de nous traiter d'incultes. Pascal déserte, ça
l'énerve ! Tout se termine bien. On dort dans la tente. Il y a des insectes.
samedi 15 novembre
Cette nuit, les chacals rôdaient autour du camp. Ce matin grand beau et déjà chaud. Nous sommes dans une grande plaine très
plate, et la piste est rectiligne et poussiéreuse. Séance photos avec des jeunes assez coopératifs. Malheur, la grand-mère
arrive, nous tire des cailloux
(sans viser ...), engueule et chasse sa marmaille.
On rejoint le goudron qui lie
Adis-Abeba à
Djiboui, un peu avant
Milé.
Puthod apprend par un Français rencontré alors qu'il faisait réparer une roue que pour aller au
pays Afar vers le volcan
Erta Ale, et les lacs de la
dépression des Danakil, on impose des militaires qu'il faut convoyer, nourrir, abreuver et payer
: il est nettement moins motivé pour cette aventure.
Pendant ce temps-là, le breton file comme une fusée, le goudron de Djibouti l'y aidant. Je le rattrape et le bloque à Serdo,
40km après l'embranchement d'Asayita. Retour arrière
On reprend la piste, et on trouve des familles de bergers nomades autour d'une marre. Séance photo frénétique, car ils sont
beaux, avec de grands couteaux et des kalachnikovs et il y a même des seins dehors...
Au moment de partir, tout le monde se défile, et Alain se trouve le dernier (culturel oblige ...)
Les bergers réclament des cadeaux, et balancent des pierres au premier refus. Alain se plaint d'être abandonné en arrière.
Arrivé à
Asayita, piquenique près du village. Les habitants sont indifférents. Photos avec une fillette
timide, et un barbu à bretelles. Puis on cherche à rejoindre le
lac Gamari. Impossible tout est
en culture, irrigation et rizières.
On tourne en rond dans une poussière infernale, grise, pulvérulente. Puthod s'entête : des jeunes sont prêts à nous y conduire
pour une petite pièce, mais il refuse, gardant pour lui seul le droit de "prester". Je lui propose de sortir la photo satellite,
mais sans plus de résultat Pourtant, je le verrai le soir, la piste d'accès se voit comme le nez dans la figure. Résultat, on
rate le lac.
Retour à
Asayita, on apprend que l'Office du tourisme qui délivre les autorisations est fermé
jusqu'à lundi. Bivouac poussière en direction du retour. Grosses solifuges, genre d'araignées pas sympas.
Journée de merde sans intérêt et fatigante à cause de la chaleur et de la poussière.
La seule chose à noter c'est la découverte des Afars. Contre des cadeaux ou des Polaroïd ils acceptent les photos mais dur dur.
dimanche 16 novembre
Réveil entouré d'Afars, bergers, curieux, bâtons et Kalachnikov...
Retour à
Asayita. On va essayer d'avoir des renseignements pour le Nord. On tournicote dans le
village à la recherche d'une personne responsable.
11 voitures qui font des allers et retours dans les ruelles pleines de monde, de gamins, ça déménage. Mais les gens sont cool.
Finalement on s'arrête et Puthod cherche seul.
On est entouré de gens sympas qui nous serrent la main, ne réclament rien. Certains parlent quelques mots de français. Christian
a trouvé une femme et un jeune Afar qui a vécu à
Djibouti et qui parlent très bien français. Il
sert d'interprète.
Asayita, on apprend le français dans le primaire alors que dans le reste du pays c'est
l'anglais. Sans doute l'influence de
Djibouti.
Après une bonne heure de discussions dans l'Office du tourisme, il ressort qu'il faut effectivement charger des militaires et un
guide pour aller au nord et les ramener à
Asayita...
Impossible, on n'a pas de place dans les voitures. Il y aurait peut-être un lac salé qu'il serait possible d'aller voir sans
guide, on décide d'en discuter au piquenique. Près du petit lac qu'on n'a pas pu trouver hier.
Au moment de s'y rendre le jeune interprète nous annonce que la femme de l'Office réclame 100 birrs par personne pour le petit
lac. Ras-le-bol. Trop c'est trop. On dégage après avoir donné un bon pourboire au jeune.
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On casse la croûte au bord de l'
Awash. Très longue rivière qui suit la
vallée du Rift. Des afars sont là avec leurs chameaux, les femmes (jeunes) sont très belles.
Elles remplissent des outres en peaux d'eau de la rivière (marron l'eau) et les chargent sur des chameaux. Beaucoup de chèvres.
Photo et poussière infernale.
Le
pays Afar est le pays de la poussière.
Comme on n'en a pas assez, Christian nous fait tourner en rond en hors-piste dans un nuage de poussière. Il paraît qu'il
cherchait un bivouac à trois heures de l'après-midi...
Ras-le-bol, on s'arrête. Il va reconnaître à pied avec Michel. Pendant ce temps des jeunes afars superbes, coiffure rasta,
poignards, Kalachnikov, très longiligne viennent nous voir. Parmi eux il y a le stoppeur de Pascal. Assis en rond sur leurs
talons ils ont un look d'enfer...
Mais la communication n'est pas facile, ils ont l'air assez réservé ou méfiant, ou méchant (je plaisante). Christian D. achète
un poignard à un jeune. Il a l'air tout nu (le jeune).
Enfin un bivouac à proximité de l'
Awash. Des gars dont un qui a l'air un peu chef viennent avec
nous et nous font comprendre qu'on peut dormir tranquille et qu'on n'aura pas de problème et c'est vrai...
Douche chez Pascal. Je revis... Feu, programme du lendemain. Jacques est fatigué, il va se coucher.
Pendant la nuit, cris impressionnants des hyènes qui sont tout prêt. Je me demande si elles bouffent les gens vivants... On est
dans la tente sans double toit au ras du sol à portée de leurs dents. Le ricanement qui leur sert de cri paraissait stupide dans
les films, mais en situation, ça glace le sang, et tu démarres le claquement de dent dans la minute qui suit, et en plus tu as
des remords car tu as peur qu'elles t'entendent ...
lundi 17 novembre
Je me lève la première, 6 heures, pipi... Je n'ai pas osé sortir cette nuit à cause des hyènes...
Des Afars sont là, calmes, nous regardent. Ils récoltent les bouteilles d'eau vides. Denrée très prisée en
Éthiopie, depuis le début du voyage les gens se jettent dessus...
On part à l'ouest, direction
Bati, où il y a un grand marché le lundi. Le village grouille de
monde. Un grand marché aux bestiaux. À part quelques gamins collants, ça se passe bien (beignets très bons, orange,
clémentine).
On décide (saufs quatre) d'aller manger au restaurant. Petit bouiboui où on nous sert de petits morceaux de viande cuisinée avec
des oignons. Pas trop fort. Et la fameuse « ingéra » en guise de couverts. C'est très bon.
On retrouve les deux voitures qui n'ont pas voulu venir, 20 km en arrière (à l'est) de
Bati et
on prend une piste au nord. Piste très roulante. Beaux spots depuis des ponts avec de l'eau et des gens etc.
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Au raccord goudron, groupes de femmes en noir chargées de bois qui se reposent sur le parapet d'un pont.
Bivouac au nord de
Weldiya dans un lit de rivière qui est le passage des gens qui vont
travailler aux champs.
Un monde fou le soir, tous dans le même sens (vers le village), troupeaux, paysans avec leurs outils rudimentaires. Enfants.
Je me fais du souci pour notre tranquillité... En fait, à la nuit, il n'y a plus personne. Il fait frais. Je dors bien.
mardi 18 novembre
Ce matin, les gens passent dans l'autre sens. Il y a aussi des chameaux. Les gens sont sympas, ils s'arrêtent, nous regardent
curieux et repartent au boulot. Une longue journée les attend. (Photos...).
On remonte au goudron jusqu'à une piste de montagne. À
Alamata, on attaque la montée.
Toute la journée paysage fabuleux. Routes aériennes. On monte 2 fois à plus de 3 000 mètres. Villages, cultures toutes en
terrasses jusqu'au sommet des montagnes. C'est la saison du foulage des céréales.
Des bœufs tournent en rond sur les aires. Les gens moissonnent à la faucille d'autre vannent les grains à l'aide de pelles en
bois qui ressemblent à des cuillères géantes. Lumière extraordinaire. Photos, films.
Arrivé au-dessus d'un beau petit lac (
Hashengue) entouré de montagnes et de prairies vert fluo.
Plein de vaches à grandes cornes, moutons.
On a eu la chance de passer là à l'époque des moissons : la nature est à son apogée et les gens contents de leurs récoltes. Tout
est formidable. Je suis repassé à cet endroit en mars 2011 et ma déception fut immense ...
Ça caille. Polaire, chaussettes (avec sandales : Bidochons) anoraks...
Alain, Annie, Claude et Monique paient l'apéro. Ils nous quittent demain.
Ils continueront au Nord et finiront leur périple à Djibouti.
Bivouac avant
Mekélé sur une piste à l'ouest. On dort dans la voiture.
mercredi 19 novembre
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On entame une boucle à l'ouest d'
Adi Gudom, par
Samré,
Abergélé,
Sekota. Piste de montagne.
Tout a changé. Les maisons sont carrées, en pierre ocre. Montagne monumentale (en forme de monuments). Toujours des gens qui
marchent, des troupeaux.
On aborde la vallée du
Tirare Shet, pleine de baobabs. Très beau contre-jour le soir.
La paille sèche dans les arbres.
La boucle se termine à
Korem où l'on est passé la veille, juste au sud du
lac Hashengue, puis descente sur
Alamata.
Piste très tournante et raide de nuit. Beaucoup de poussière pour atteindre le village. Pascal a pris un couple de marcheurs
éthiopiens...
Aux villages certains font les pleins, d'autres réparent leurs pneus.
Nous et d'autres, on file dans l'oued qui traverse Robit, au bivouac du 17 novembre qui était tranquille. Téléphone à Laure pour
son anniversaire...
jeudi 20 novembre
On descend plein sud en direction d'
Adis-Abeba. Goudron. Travaux. Poussière. RAS, sauf un repas
tous au restau a
Désé : la banque est fermée. On tente un restau contre l'avis de Puthod qui
veut rouler. On se trouve un truc pas mal, dans une cour intérieure genre patio à l'ombre. Bel instant de détente (viande,
ingéra). Sauf Puthod qui râle sur le sur le temps perdu...
Bivouac à 200 km d'
Adis-Abeba environ. Sous les acacias, un petit gamin curieux, mais sympa. Je
téléphone à Marie-Dominique pour lui dire que je serai à
Adis-Abeba demain et pour lui demander
les numéros de l'ambassade du
Kenya. En
France on nous a dit que
l'on pouvait faire les visas à la frontière à
Moyale, mais on préfère vérifier.
vendredi 21 novembre
Puthod a des problèmes avec sa voiture qui vibre. On part devant. Un rendez-vous à l'
hôtel Ghion
à
Adis. En route, on téléphone à l'ambassade, il faut faire les visas à
Adis. On les aura lundi après-midi. La route est belle. Goudron assez mauvais, on repasse
au-dessus de 3000 mètres. Ça caille. Il y a beaucoup de vent.
À
Adis, on suit un taxi pour nous rendre à l'
hôtel Ghion. 8
voitures à la queue leu leu dans une ville à la circulation d'enfer ... Dur dur.
Hôtel dans un beau parc et pas trop cher. Restau. Toilette. Françoise et Nicole sont allées déposer les passeports à l'ambassade
du
Kenya.
À propos je rappelle Marie-Dominique vers 17 h 30. Elle sera à l'hôtel à 19 heures. Finalement on mange avec elle au restaurant
éthiopien de l'hôtel. Sympas. On papote. Jacques a l'air de s'ennuyer.
Nuit terrible. Notre chambre est pile en face de la mosquée, et toute la nuit les haut-parleurs ont diffusé des prières et des
chants. L'horreur. On n'a pas fermé l'œil !
samedi 22 novembre
Petit déjeuner très tôt ! Départ vers 10 heures quand tout le monde a réglé ses problèmes de voiture...
Toni a découvert des amortisseurs bon marché, et fait changer ça dans la cour de l'hôtel. Il n'avait pas précisé le prix de la
main-d'œuvre, et il est empêtré dans des discussions de bâton de chaise... Michel qui a voulu profiter de l'aubaine est dans le
même bain.
Direction
Harar, plein est, presque 500 km. Martine a trouvé dans son livre une description
dithyrambique de la
vallée des merveilles : il faut voir ça ! Jacques a insisté pour y aller,
contre l'avis de Puthod, et de toutes façons, les passeports ne seront prêts que dans 2 jours ...
Route parfois roulante, parfois pleine de travaux, nombreux camions. Paysage assez monotone au début, puis beaux spots dans les
montagnes. Après notre virée dans le nord on devient difficile...
Bivouac de nuit sur un terre-plein au bord de la route. On domine la vallée. Un gardien spontané monte la garde avec son fusil !
Sympa. Pas trop de visites. Les gamins restent à distance. Par contre ça caille à mort ! Vite couchés !
dimanche 23 novembre
Ce matin tout est trempé. On passe à
Harar sans s'arrêter. Direction la
vallée des merveilles, vantée dans le guide. Très décevante. Rien de merveilleux. Quelques
rochers en équilibre, rien de spectaculaire, à part quelques phallus en granit rose qui sont sans doute la cause des fantasmes
du rédacteur du guide.
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La moitié du groupe fait demi-tour.
On continue à 4 voitures pour voir si c'est mieux plus bas. On tombe sur des troupeaux de singes qui traversent la piste
grimpent dans les rochers, gros mâle aux fesses roses, mères avec leurs petits. Photos.
piquenique chez les singes. Christian D. et Michel grimpent dans les rochers pour essayer de les approcher. Un peu patauds.
Retour à
Harar. On retrouve les autres. Une heure pour visiter
Harar (en insistant). Dommage car c'est sympa. Ville musulmane, style arabe, vivantes. Les gens
sont cool, gamins chasse touristes sympa. Ils parlent français, me donnent leur adresse pour que je leur envoie la photo du
groupe avec eux.
On repart sur
Adis où il faut récupérer nos passeports. Bivouacs à 60 km d'
Harar. Horrible, plein de monde, une cinquantaine, pas sympa, collants, Christian et Marylène ont failli se faire voler une valise
avec une grande partie de leur argent dedans. En plus il fait très froid : la tente et son double toit ont gelé !
lundi 24 novembre
Ce matin encore, tout est trempé. Même les sacs de couchage. On gèle. Les gars sont revenus. On plie tout rapidement et on
dégage. Puthod est parti en avance pour aller chercher les passeports. En fait on le rattrape !
RAS sur cette journée. On retraverse le parc de l'
Awash (où il y a plein de choses à voir
paraît-il, volcan, sources chaudes, animaux) sans s'arrêter : ce n'est pas dans le planning. On roule, on roule. Ça cafouille à
midi,
on ne retrouve pas les autres.
Piquenique séparé avec Jacques l'ancien et Françoise quelques kilomètres après
Nazret.
On retrouve les autres après
Mojo. (Michel avait fait demi-tour pour nous retrouver) direction
sud, la
vallée du Rift et les lacs. On doit trouver un bivouac ou Puthod et Jackie nous
rejoindront (téléphone).
On en trouve un magnifique à proximité du
lac Ziway. Grands arbres magnifiques, figuiers
sycomore géants. Petite pelouse. Le marais avec des oiseaux et plein de petits singes dans les arbres. Comme on y arrivent de
bonne heure, on a vraiment le temps d'en profiter. Les gens sont très sympas. Un gamin nous fait un spectacle sur son cheval
...
Le soir les hommes s'installent à côté de nous enroulés dans des couvertures. L'un a pris sa lance. Ils nous gardent !
Soirées fraîches mais agréables. On se rassemble. On rigole bien avec l'histoire de Jacques l'ancien et de sa femme cul de
jatte.
mardi 25 novembre
Départ dans la bonne humeur. Un cadeau au gardien de la pompe à eau. (Irrigation) qui nous avait accueillis.
Direction sud. Dans cet axe il y a plein de lacs :
Ziway,
Abiyata,
Shala,
Langano,
Awasa,
Abaya,
Ch'amo,
Stéphanie (frontière
Éthiopie-Kenya).
Les lacs
Abiyata,
Langano,
Shala et
Stéphanie sont salées.
Lacs
Abiyata et
Shala sont la « réserve de la
Rift Valley ». On rentre dans le parc par une entrée annexe. Avec un guide que Puthod n'a pas pu
éviter. Nombreux oiseaux vers le lac mais loin loin.
Les abords sont une croûte salée et molle (genre chott en
Tunisie) rien de super. Au retour, on
doit passer à la caisse. 110 birrs par voiture. Ça râle vraiment dans le groupe car ça ne les vaut pas. On paye quand même (sauf
2 voitures) et on se barre un peu énervés !
On cherche un coin pour piqueniquer au bord du
lac Langano. Difficile car soit ce sont des
propriétés privées (petits hôtels, campements) soit c'est inaccessible.
Après plusieurs essais infructueux, on trouve un coin sympa chez une famille qui nous accueille dans son pré. Très gentil.
Petite case en terre. Grand dénuement. On mange à l'ombre sous les arbres, il fait chaud. À part Pascal, personne ne se baigne.
L'eau est marron, un peu mousseuse. Pourtant il n'y a pas de bilharziose dans les lacs salés paraît-il.
On quitte la route sud à
Shashemene, à l'ouest direction
Sodo.
Région très habitée. Villages partout. Cases rondes. Toit de chaume, un monde fou sur les bords de la route. Dès qu'on s'arrête
on est assaillis par une meute de gamins qui réclament tout et n'importe quoi.
Plus excités que dans le nord. Grosses difficultés pour trouver un bivouac. Ça grouille. Finalement, il fait nuit, on prend une
piste au milieu d'un village suivi par une meute. On est mal barré. Mais c'est assez loufoque.
On avance au pas en rigolant à la radio avec Jacques l'ancien.
Finalement Puthod négocie quelque chose en début de caravane et quand on arrive, on est introduit dans un enclos par un gars qui
hurle dans un porte-voix des trucs qu'on ne comprend pas. Pour nous ou pour la population qui grossit et continue à le
suivre.
On est parqué comme au zoo. Nous dedans, les autochtones dehors. Deux gars armés sont chargés de nous garder. On fait le
spectacle. Pas d'agressivité, beaucoup de curiosité. Les gens rigolent bien. On est les singes du zoo.
Bonne nuit, tranquille. Je me pique très fort les jambes en franchissant la haie d'aloès pour faire pipi. ça saigne beaucoup.
J'ai beaucoup aimé les villages de cette région. Les cases sont grandes avec des enclos très propres. Petite herbe rase,
bougainvilliers devant les portes. Je pense qu'à trois ou quatre voitures, il aurait suffi de demander à une famille le droit de
dormir dans leur enclos et c'était le pied...
mercredi 26 novembre
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Départ pour
Arba Minch. À
Sodo, quatre voitures s'arrêtent pour
faire le change. La banque est noire de monde au sens propre comme au figuré.
ils nous font passer derrière pour enregistrer nos passeports et billets, mais avec l'organisation africaine on y passe quand
même une heure.
On retrouve les autres à
Arba Minch, au restau. Poisson très bon.
Des jeunes sympas discutent avec nous. Un ados de l'ethnie des Hamers propose de nous servir de guide pour la suite de notre
virée au sud-ouest.
Discussions avec le groupe. C'est lourd un groupe comme ça. Quelques coups de gueule. Certains (Toni et Michel) considèrent que
Puthod est
"le" Guide, et qu'ils n'en payeront pas d'autres ... Finalement on prend le guide Shoah quand même,
et on se débrouillera entre les 3 Lands si les autres n'en veulent pas.
Puthod, ravi de son plébiscite à 2 voix, n'est pas chaud du tout. Je n'ai pas bien saisi son prénom, mais il comprend. Il parle
bien anglais et quelque mot de français. Il a 16 ans. Pascal le prend dans sa voiture.
On quitte
Arba Minch vers trois heures.
Crevaison sur une piste cailloux assez dure. Dès l'arrêt, les babouins nous entourent, un peu impressionnants. Tout le monde se
précipite autour de nous pour aider.
Je n'ai pas le temps de dévisser ma roue que Michel a déjà descendu celle de secours en virant tout ce qui le gène. Je suis
obligé d'élever la voix. Au remontage, il manque la rondelle qui écarte la roue de l'essuie-glace, je n'ai qu'à me démerder
...
Piste jusqu'à un village à 80 km après
Konso, Shoah nous met dans un camping à
Weito « pour la sécurité », enclos à côté d'un petit bar restaurant local. Ça ne fait pas
l'unanimité dans le groupe. C'est rustique, mais il y a une bonne douche : bidon derrière un pagne...
Bonne soirée, mais nuit dure dure... Groupe électrogène jusqu'à une heure du matin. Puis les coqs de toute la région se sont mis
à chanter. Puis un car a déchargé ses clients puis un 4x4 a fait chauffer son moteur à hauteur de notre tente : super... Je n'ai
pas fermé l'œil