Libye :
Gilf el-Kebir
Soudan :
Sélima -
Île d'Abri -
Old Dongola -
Djebel Barkal -
4ème Cataracte -
Khartoum
Ethiopie :
Gondar
lac Tana
Lalibela
Pays Afar
lac Hashengue
Addis-Abeba
Harar
lac Ziway
Key Afer
Omo River
Kenya :
Samburu NP -
Massaï Marra -
Mombasa
vendredi 31 octobre
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On roule le long du
Nil. Sable : grands plats ou dunes. Les villages sont pauvres. Cultures et
palmiers. C'est beau. Il fait hyper chaud malgré un vent fort. Traversée de nombreux villages dont un en cul-de-sac avec des
ruelles très étroites bordées de hauts murs (
Al Goled). Demi-tour pas facile. Les gens sont très
sympas. Photo. Belle porte.
Arrivé au site de
Old Dongola. Vieille cité pré islamique sans doute, des centaines de tombes
orientées nord-sud. Des monuments coniques (tombes de marabout) envahies par les chauves-souris.
Un fort au sommet d'une colline. Les restes de murs d'une cité qui a dû être très grande.
J'essaierai d'en savoir plus un jour. On part à quelques un pour la
visite du Fort. Entrée par une meurtrière au 1er étage.
Tout est barricadé. On avance précautionneusement dans un labyrinthe, et on surgit sur la terrasse sommitale, d'où la vue est
imprenable. Je sens que rien n'est solide, et je rase les murs pour tenter d'améliorer la portance de ces vieux planchers en
pierres sur bois. On redescend. Christian qui traîne en arrière fini par faire effondrer 1 m² de plancher dans une poussière
épouvantable. On a frôlé la cata.
On s'approche du fleuve et on s'installe sur une terrasse dominant le
Nil qui devient bleu avec
les lumières du soir.
On cherche un coin pour se baigner. Berges inaccessibles à cause de la vase et de la végétation. Beaux plantages des Toyota au
fond d'un creux de sable. On arrive dans un site grandiose. Le
Nil est bleu, les dunes en or,
les arbres verts : magnifique.
Impossible de se baigner. Jacques s'enfonce dans la glaise jusqu'aux genoux. Il a un mal fou à sauver ses chaussures. 1/4 h de
nettoyage. Apéritif chez nous. Repas en petit comité et rigolade jusqu'à minuit.
Très mauvaise nuit pour moi, j'ai chaud et suis couverte de boutons qui me démangent à mort : un souvenir de la soirée de rêve
au bord du
Nil. Sans doute un genre de plus.
Beaucoup de vent, je dors dans la voiture. Je dois fermer les fenêtres, j'étouffe ...
samedi 1 novembre
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On roule dans la poussière, climatisation tout le long. piquenique sympa dans une palmeraie. Les gens du village viennent nous
voir. Gais, sympas, photos. Toutes les femmes sont belles, parlent un peu anglais. Nous on a hérité du bobet du village, le ravi
de la crèche. Il veut absolument monter dans la voiture de Pascal. Au départ, il n'arrive plus à s'en débarrasser.
Visite du site d'
El Kuru. Le vieux guide veut voir nos autorisations qu'on n'a pas. Il est
intraitable et Alain part avec lui à
Karima pour faire les formalités (environ 30 km).
Pendant ce temps on va au bord du
Nil. Grands arbres. De l'ombre. Certains se baignaient sous
les yeux des gens toujours aussi gentils et discrets. On retrouve les autres, enfin ! visite des tombeaux de l'époque
pharaonique (je crois) tombes des pharaons noirs de
Napata
Extérieurement une bâtisse en terre en voûte. Une porte. On descend les escaliers au moins 10 mètres de profondeur. Des salles
avec des bas-reliefs. Il faut des lampes pour les distinguer. Je n'y connais rien du tout et il fait une chaleur d'enfer même à
cette profondeur.
Départ pour les belles pyramides du
Djebel Barkal au coucher du soleil. Pour lui faire plaisir,
Puthod demande à Christian de choisir le bivouac. Celui-ci proteste gentiment, puis accepte, et part à fond la caisse, droit sur
la ville de
Karima.
Pas de chance, c'est la seule ville du coin. Puthod à un mal fou à le rattraper et le stopper. On repart un peu plus au Nord et
on trouve un de ces bivouacs lisses comme la main qui nous donnent la sensation d'être visibles à des km. Mais bivouac dans le
sable quand même. Bonne nuit.
dimanche 2 novembre
Au pied du
Djebel Barkal, visite des
temples d'Amon de Napata très détruits. Visites commentées par un jeune archéologue Soudanais.
Vraiment j'ai trop peu de connaissances de cette période de l'histoire pour accrocher.
À
Karima, une heure de marché : fruits. Pascal s'achète une immense jarre pour avoir lui aussi
sa cruche à côté de lui dans la voiture ! No comment Direction le bac pour l'autre rive. Des dizaines de camions attendent déjà.
Tout petit bac. Puthod essaie de négocier sans succès. Il fait hyper chaud et il y a une poussière grise inimaginable. 10 cm sur
le sol, et l'air en est saturé. Je repère une petite pelouse à l'ombre des palmiers avec tables et chaises (eh oui !)
On s'installe, on boit des Seven-Up frais. À midi, viande d'agneaux grillée et pain. Notre traversée semblant toujours aussi mal
engagée, les gars décident de faire le forcing. Toutes les voitures avancent à l'embarcadère provoquant une belle pagaille. Les
gens restent cool devant la manœuvre sauf le pauvre policier qui s'égosille sur son sifflet.
Il y a des 4x4 partout dans tous les sens. Garées n'importent comment, le tout dans une poussière d'enfer. Après quelques mots,
huit voitures
embarquent, les cinq autres attendent le prochain bac. Vive l'Afrique !
Le bac officiel est en panne, et les sous manquent. Une barge le traîne à couple. La manœuvre est 2 fois plus lente, d'où
l'affluence, et l'énervement, et la police ...
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Enfin tous sur l'autre rive, en roulant direction de la
quatrième cataracte. (Ils ont compté les
cataractes (rapides) en remontant le Nil)
Après quelques pistes en cul-de-sac, on traverse les travaux du village, d'accueil des ouvriers du chantier de barrage de la
4ème cataracte, puis on arrive sur le site sauvage et grandiose : du sable, des rochers, énormément de courant. Je me baigne
tout habillée (mon maillot dans la voiture assez loin) avec dans la poche de mon pantalon les papiers que Pascal m'a confiés
pour ne pas les mouiller quand il est allé à l'eau ...
J'en profite pour me laver y compris les vêtements que je porte.
Bivouac en terrasse. On décide de traîner le matin sur le site.
lundi 3 novembre
Superbe lever de soleil sur le
Nil. Ça mitraille de tous les côtés. Je filme. Baignade. Bonne ambiance.
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Départ vers 10 heures. Journée poussière. Plein de villages. Cultures, petits canaux d'irrigation que l'on détruit en passant
(ils traversent les pistes) le dernier les reconstruit !
Ils remontent l'eau avec des pompes.
Repas au bord du
Nil. On trouve (les mêmes) une superbe ombre avec vue sur l'autre rive : sorte
de ksar. Cultures. Des femmes travaillent la terre. Des gamins viennent nous voir, toujours souriants et discrets. On va couper
la boucle du
Nil. Après avoir longé un moment on coupe : piste de rochers et, sable, poussière.
Puis hors-piste, on vise un massif volcanique.
Au milieu de nulle part, on rencontre une famille de bergers nomades dont les bagages sont des plus restreints. On tente le
contact, la femme est bien, mais le mâle n'a pas l'air fini.
Christian ouvre son coffre pour lui laisser un gros sac de riz. Elle n'a pas l'air de connaître, et se méfie un peu. Sourire.
Regard.
En fait on est dans le
désert de Bayuda. Bivouac à l'abri des rochers. Il y a beaucoup de vent.
Nuit venteuse. Le sable et la poussière envahissent la voiture où l'on dort.
mardi 4 novembre
On vise la
cinquième cataracte. Tout d'abord massif volcanique. Noir.
Deux puits : un trou creusé dans le sol. Les nomades accroupis tirent de l'eau avec une corde et remplissent des bidons en
plastique. Chameaux. Chèvres. Cadeau au premier puits, une vieille femme, un gamin et un homme très pauvre.
On retrouve le
Nil et la poussière. piquenique sous les palmiers. Étouffant pas de l'air et
beaucoup de poussière.
Tout le village est autour de nous. Bonne humeur. Ils ne réclament rien. Ils ont l'air content de nous voir.
Après-midi poussière. On longe le
Nil. Arrêt dans un village pour des courses (tomates, pain,
jus de mangue...).
Les autres n'ont pas attendu et à la sortie du village il n'y a plus personne, et plusieurs pistes. Contact radio. On attend.
Puthod revient vers nous. Direction : le bac à 30 km.
Abu Safar, petit bac qui prend quatre
voitures à la fois. On arrive les premiers. Une voiture Soudanaise et un camion vous voudraient bien nous griller.
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Petite explication. Christian D. et Pascal leur barrent le passage. Tout le monde reste cool. Jacques sympathise avec le gars de
la voiture qui parle anglais. Finalement ils sont chargés avec nous (les quatre dernières voitures). Le gars offre son passage à
Jacques et je lui donne un paquet de clopes...
De l'autre côté Tony et Mirelle et nous attendent, bivouac dans une forêt au bord du
Nil : un
palmier et les grands arbres très feuillus. Ah oui ! On a quand même attendu une demi-heure (les dernières voitures pour la
rupture du jeûne). Repas. Prière.
Petite réunion après le repas. Jacques en profite pour rappeler à Puthod qu'il doit attendre le groupe quand il y a changement
de direction, histoire de pisser un peu plus dans le violon !
mercredi 5 novembre
Goudrons à quelques kilomètres du bivouac. Arrêt dans la première petite ville,
Atbara. Gasoil
et eau pour ceux qui en manquent. Belles routes (payantes). On s'arrête à
Shendi, petite ville
sur les bords du Nil. On n'est pas d'accord sur le lieu du piquenique. On se sépare et on zigzague dans un dédale
invraisemblable dans la végétation.
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On trouve un petit champ calme, avec un petit puits d'irrigation. Sur l'exemple de Jacques l'ancien, on se plonge avec délice
dans une eau claire et fraîche. Bonheur suprême.
Direction
Méroë. Un site protégé par des barbelés. Belles pyramides vues de la route. âge : 2
000 ans, environ. Mais tout a été pillé il y a 150 ans par un Italien (
Giuseppe Ferlini) qui a tout revendu sur catalogue. Il ne reste que
le catalogue pour savoir ce qu'il y avait dedans. Toutes le pyramides sont écrêtées, un vrai désastre. Il faut des autorisations
pour visiter. Pour les obtenir c'est à 50 km en arrière :
Shendi.
Il fait hyper chaud et on n'est pas très motivé pour refaire les 50 km en sens inverse. Seulement six personnes y retournent.
C'est Alain et Annie qui s'y collent. On a rendez-vous le soir au bivouac.
On retrouve une partie du groupe vers trois heures. Direction le bivouac où nous attendrons ceux qui visitent les sites. On
trouve une petite ombre (il est tôt, il fait chaud). Visite de berger. Photos. Cadeau. Petite fille adorable.
Réunion pour organiser le passage à
Khartoum. Alain s'insurge contre ceux qui ne souhaitent pas,
comme lui, visiter chaque ruine de ce pays qui en compte beaucoup. Il a lu quelque éloge du musée de
Khartoum, et veux absolument y aller. Chacun gérera son temps. Hôtel, marché, musée etc ...
Rendez-vous à 15 heures à
El Kamelin à 120 km au sud de
Khartoum. Les projets pour
pléthore s'affinent lentement. Puthod
a sollicité l'hôtel
Acropole pour obtenir les visas. Il le trouve trop cher pour lui mais
souhaite qu'on y aille de sa part pour ne pas altérer sa relation. Ça fait partie de ce qu'il appelle sa "prestation".
jeudi 6 novembre
Deux voitures sont parties très tôt visiter les sites de
Mussawwarat. Nous, 160 km goudrons
jusqu'à
Khartoum, grande ville de 6 millions d'habitants. Commence par des banlieues
grouillantes d'activité. Petits commerces, petits marchés, beaucoup de circulation, de bruits de poussière. Le tout dans la
sérénité. Le code de la route est assez fantaisiste, mais tout se passe dans la bonne humeur et une certaine courtoisie.
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Grand pont en ferraille (pour trains et voitures) pour traverser le
Nil bleu. On suit ensuite la
rive du
Nil pour trouver un hôtel. On opte pour
Holliday Villa,
hôtel international, mais moins stéréotypée que le
Hilton qu'on a vu précédemment. On discute un
peu les prix. C'est assez cher.
On mange (il est deux heures) et grosse grosse toilette. Grosse grosse lessive. Rencontre avec un allemand géologue qui parle
très bien français habitué de l'Afrique il est très intéressant et sympa. Chef cuisinier Marocain, très gentil, content de
parler français.
Le progrès informatique commence à toucher l'Afrique, et mon smartphones (pas si vieux que ça non plus ...) accroche le réseau à
Khartoum ! J'en profite pour discuter par mail avec Dodwell Mombasa et peaufiner le retour des voitures par container.
L'ambiance du voyage en explorateur à la Livingstone en prend un vieux coup ! Mais bon, c'était déjà bien entamé avec le GPS, le
parcours en live sur la cartographie avec OziExplorer et les photos satellites ...
Je (Jacques) découvre avec stupeur et délice le café aux épices. C'est indescriptible, et le souvenir me hante depuis.
On traîne à l'hôtel, les trois Lands, Jacques l'ancien et Françoise. Les autres sont quelque part dans
Khartoum : le repas du soir sur la terrasse au-dessus du
Nil.
Barbecue. Buffet, orchestre, super bonne ambiance extra.
Les hommes vont se baigner à la piscine de l'hôtel. Mois dodo. On appelle Laure : tout va bien. On discute avec des coopérants
d'ONG qui stagnent à l'hôtel 4 étoiles depuis 7 ou 8 mois.
Alain et Annie sont venus boire un pot à l'hôtel, ils passaient dans le coin à la recherche d'un appareil photo. Le leur a rendu
l'âme.
vendredi 7 novembre
Après un bon petit déjeuner, départ pour le grand marché d'
Omdurman.
Quartier au Nord-Ouest de
Khartoum très animé. Pascal reste à l'hôtel pour bricoler sa
voiture.
Immense marché, grouillant d'activité mais comme dab', les gens sont gentils. Pas de sollicitations. Sourires, photos. Je
photographie un gars qui vend des tissus. Il est tellement content de l'intérêt que je lui porte, qu'il envoie un porteur me
donner un coupon de tissu en remerciement. Petits achats, fruits, légumes, pain. 2 gamelles au rayon boites de conserve
recyclées...
On a pris un taxi pour y aller. Le gars, sympa, a fait le marché avec nous et nous ramène à l'hôtel après nous avoir montré la
grande mosquée. Il aurait voulu qu'on visite d'autres choses mais vraiment on n'a pas le temps.
Départ de l'hôtel vers 13 heures. On doit retrouver les autres à 80 km. Il fait hyper chaud, le temps est chaud. On retrouve les
autres, on mange 2 tomates et un bout de pain dans la voiture en roulant. Les paysages changent. Beaucoup plus de végétation
pour un relief plat, beaucoup de culture, de céréales, mil, millet... Village avec des huttes rondes au toit de palme.
Difficultés pour trouver un bivouac. Il fait nuit on a été retardé par un contrôle de passeport, et il y a des cultures partout.
Après s'être égaré pendant des kilomètres dans les cultures, on trouve enfin un coin sympa derrière une petite montagne.
Apéritif. Je monte la tente car il y a plein de petits insectes pas méchants, mais je n'ai pas envie de dormir avec eux. Il fait
très chaud pendant la nuit. Le vent se lève. Ça rafraîchit un peu.
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samedi 8 novembre
Il y a plein de chèvres autour de nous au réveil. Les bergers, pas curieux ne viennent même pas nous voir.
On roule vers la frontière éthiopienne. Autoroute jusqu'à
Gédaref. Puis piste. Quelques
contrôles cool. Beaucoup de cultures, d'immenses champs de céréales.