Voyage à Mombasa - Automne 2003 : Variante Alain Cerf
Voir le contexte Salut les Puthod's fans, (questions persos à la fin)

Rentrés depuis le 15/12 de Djibouti, c'est de la folie, pas un moment pour vous envoyer un petit mot alors maintenant que c'est un peu plus calme, j'en profite pour vous donner de nos nouvelles et vous souhaiter une BONNE ANNEE
2004 !!!!..en images.

Déjà, dur, dur de retomber en pleine civilisation d'hyperconsommation de notre société pour les fêtes de Noël après un mois passé dans la misère éthiopienne !!
Préparer le premier réveillon en famille depuis quelques années (habituellement nous étions dans un désert quelconque), se remettre, puis régler les affaires courantes accumulées après 2 mois d'absence !
On croit rêver en repensant aux gamins en guenilles tremblant de froid, pieds nus dans la caillasse guidant les troupeaux à 4000m !
Après vous avoir quittés, on a passé encore plus de 2 semaines en Ethiopie.
On a trouvé pression de la population très lourde !

Pourtant le premier soir on a bivouaqué dans un col glacial avec du vent mais sans aucun autochtone autour de nous !
Auparavant nous avions traversé la ville de Mékélé où nous avons eu la surprise de trouver une magnifique autoroute entre l'aéroport et la ville...on a su plus tard que c'était la ville du premier ministre qui favorise fort sa région au grand mécontentement des autres !
On a enfin le temps de s'occuper un peu de nos véhicules et c'est bien tombé car en faisant les vidanges et contrôlant les niveaux de pont dans un garage local avec fosse, je constate que j'ai une lame de pétée et Claude plus d'huile dans sa boite. Ils me la changent : 18 Euros une lame neuve + 7 Euros de MO pour la changer et me souder mon pot + 2 Euros pour la vidange (huile fournie), il était temps après plus 10.000 kms.
On en profite aussi pour aller voir un assureur : 100FF pour 3 semaines d'assurance au tiers, moins de 500FF pour le tout risque, alors camarades, un conseil, dans ces pays, le coût de la vie donc les assurances ne sont pas chères (et obligatoires !) alors prenez les,  çà peut éviter de très très gros problèmes même en cas de simple accrochage sans parler de renverser une personne. N'écoutez pas Christian P. dont la radinerie lui fait prendre ce genre de risque inconsidéré.
Après avoir mangé du poulet grillé dans un petit resto sympa, on reprend la route vers le Nord en faisant une magnifique boucle vers l'est pour visiter une des  + belles églises (hé oui on continue dans le culturel !) celle de Mikael Imba dans une région où ils n'ont jamais vu de touristes (un signe : ils ne mendient pas) et qui est pourtant splendide.
On arrive la veille de la fête annuelle mais mes camarades et Annie ne veulent pas rester : peur de la foule et des difficultés de rejoindre la piste principale (qques kms trialisants) au milieu des charrettes et piétons...Christian, dommage que tu n'aies pas été là ! On serait au moins resté tous les 2. C'était vraiment l'occase de voir un évènement exceptionnel...

Une autre boucle vers l'est cette fois-ci, pour visiter une des plus remarquables églises que je n'ai jamais vue : après une heure de marche on arrive à une paroi verticale sur une dizaine de mètres qu'il faut escalader en mettant main et pied dans des trous faits par les pèlerins (çà aurait plu aux savoyards mais pour moi heureusement que le prêtre me guidait prise par prise !). Puis tu passes sur des corniches de 20-30 cm de large avec du gaz
(300-400m) dessous et sur une minuscule plateforme une porte en bois au pied d'une aiguille (le prêtre en profite pour demander une rallonge et il a failli redescendre sans ouvrir car nous n'avions pas la somme sur nous et il ne voulait pas nous faire confiance pour lui donner au retour aux voitures !) qu'il ouvre et là la splendeur de fresques qui tapissent tous les murs et les plafonds (voir l'image) des couleurs très vives et aucune dégradation.
Il est vrai que vu l'endroit, ils ne doivent pas souvent ouvrir !
Une nuit dans un hôtel sympa d'Axum où nous sommes les seuls clients (ils nous font même un prix 8 Euro la chambre propre avec douche).
Axum et ses obélisques intéressant sans plus.

Nous partons ensuite plein Ouest pour rejoindre le massif du Simien. Très belle montagne où on n'arrête pas de franchir des cols à près de 3000m.
Entrée assez chère : 40 Euros pour 3 jours/véhicule. Compris dans le prix, on nous fourgue un ranger avec sa Kalachnikov qu'il ne quittera jamais même pour aller aux chiottes !
1ier jour on arrive ou camp le plus au sud à 3600m. Glace dans la cuvette le lendemain...Le soir des bandes de babouins se baladent et des gazelles. On ne se lasse pas de les observer. Le 2ième jour on se fait un petit 4000 (4050m exactement) mon premier mais partant de 3600m ce n'est pas très glorieux !
Le 3ième jour on va jusqu'au village au bout de la piste cul de sac en passant un col à 4300m. Là encore, vu la curiosité déclenchée, ils ne voient jamais d'étrangers. Puis on rejoint la piste ppale vers Gondar. Des babouins partout dans la montagne.

On repassera à Bahir Dar (bivouac sur une pelouse d'un hôtel en bord du lac Tana, repas de poissons du lac le lendemain tout le monde a la chiasse !) avant de prendre la piste d'Adis-Abeba. Seul point intéressant : les gorges du Nil Bleu.
Dans la descente d'Adis-Abeba, Claude a un bruit. On passe chez le concessionnaire Toyota qui nous dit j'ai un rendez-vous pour dans 15 jours.
On demande au taxi qui nous amène dans un garage au centre-ville. C'est le roulement de pont qui sera réparé pour 100 Euros.
Je leur parle de ma voiture qui ne tire pas du tout (je mettais çà sur le compte de l'altitude) et voyant sa fumée, ils me disent qu'il faut faire "maintenance des injecteurs". Ils travaillent toute la journée en démontant tout le système d'injection et le soir ma voiture est méconnaissable, tirant autant si ce n'est mieux que celle de Claude en montée. Et tout ça pour 200FF ! Peut-être que ma sur consommation dans le sable était aussi dû à cette défectuosité ?
On va à l'ambassade de Djibouti pour le visa. Ils nous revoient à l'ambassade de France qui doit donner son autorisation !
On va à l'ambassade de France à Adis : le quai d'Orsay est en grève parce que Raf (Raffarin) veut leur couper des crédits. Et on le comprend quand on voit cette ambassade qui occupe une colline avec un bois d'eucalyptus magnifique !
Quand on pense que c'est nos impôts qui payent ces dépenses somptuaires qui me semblent injustifiées dans un pays aussi miséreux. Bref un jour de plus à Adis et le visa de Djibouti en 24h.
À Adis-Abeba il y a quand même un Sheraton et un Hilton dans lequel il y avait un séminaire du BIT (Bureau International du Travail) qui en particulier interdit le travail des enfants...savent-ils qu'à quelques centaines de mètres de leurs salles climatisées des enfants sont employés dans des forges, dans les champs, etc... ??
Visite du musée et du fameux mercato où par 3 fois on a des tentatives de pickpocket dont 2 serons ceinturés par Claude et moi dont un sous les acclamations de la foule qui le "prend en main". Il est vrai que l'on avait l'entrainement, la veille j'avais chopé un gamin qui faisait les poches de Claude.

On prend la route vers l'est et passons un jour et demi dans la réserve de l'Awash : ouistitis voleurs de tomates au piquenique, oryx, sources chaudes avec bain, phacochères et un magnifique volcan avec fumeroles dont on atteint le bord en voiture après 10km en une heure de trial.
Bonne surprise d'avoir ensuite le goudron jusqu'à Harar car pluie continue.
Nuit à l'hôtel et le lendemain visite de la ville avec le guide indiqué par la fille de la croix rouge à Lalibella sous la pluie et dans la boue. Le soir spectacle des hyènes que l'on nourrit à la main.
Goudron jusqu'à Dire Dawa puis piste (bonne) jusqu'à la frontière de Djibouti. Sous la pluie encore, très glissant, des camions au fossé.
À la frontière flic francophone sympa ("vous êtes ici chez vous !" dit-il) mais nous n'avons pas un laissez-passer qui aurait dû nous être donné avec le visa pour rentrer nos véhicules dans le pays (pensez à le demander si vous passez par-là). C'est le soir, il doit demander à Djibouti, on dormira donc devant le poste de douane et attendrons toute la matinée l'autorisation de Djibouti de circuler sans ce laissez-passer à condition de le faire à Djibouti ce que l'on s'empressera de ne pas faire !..on ne nous l'a jamais demandé !
Nuit chez la cousine d'Annie dont le mari est militaire là-bas (nous laisserons nos véhicules chez eux) puis hébergement au mess pour 100FF (au lieu de 500FF pour un hôtel correct en ville).
On retrouve notre bonne langue française mais aussi les prix !
Annie flagada depuis 2 semaines se fait faire des analyses à l'hôpital militaire, on lui trouve des bactéries et elle est mise aussitôt sous antibiotique. Elle commence à aller mieux...
Repas de poisson et un de langouste et un autre de cabri spécialité du pays.
Délicieux !
On s'occupe des billets d'avion. Mauvaise surprise, comme le retour est à plus d'un mois le prix double pratiquement...la fille qui avait donné les prix par e-mail n'avait pas fait attention qu'il y avait plus de 3 mois. On met donc le retour pour le 7 mars pour nous rendre compte de retour en France qu'à cette date on tombera en pleine saison des pluies au Kenya et en Tanzanie. On retournera donc poursuivre le voyage en septembre...
Avant de reprendre l'avion, 3 jours de bivouac au bord du golfe de Tadjoura que l'on suit jusqu'à la plage des sables blancs après Tadjoura. Tous les jours plongée en apnée dans les récifs : un vrai aquarium mais nous avons vu chacun un requin passer pas très loin...
Beau paysage volcanique au fond du golfe où le Rift se fissure et finira par relier le point le plus bas d'Afrique (-160m) où se trouve un lac hypersalé (impossible de couler) bordé d'une banquise de sel et qui dans qques milliers d'années sera relié et englouti par la mer rouge.
On a rencontré des suisses en Range qui vous avaient vu fuir les Mursis...
Aviez-vous un guide et est-ce qu'il faut éviter ?
Qu'avez-vous fait au Kenya ? Que nous recommandez-vous ?
Avez vous du prendre un convoi de la frontière à Nairobi ? Faut-il le carnet de passage en douane ?

Si quelqu'un est intéressé par un CD-ROM de nos meilleurs photos (j'ai tout fait mettre sur CD-ROM)! contactez-moi. Mais elles seront sans doute moins belles que celles de Christian !

Cordialement à tous

Alain & Annie CERF

QUESTIONS PERSO :
    * à CHRISTIAN ou JACQUES (le savoyard) : j'envisage de passer au numérique (on a fait près de 1000 photos !) mais n'ai pas trouvé le modèle qu'avait Jacques qui permet de viser dans les coins...quel modèle est-ce et combien coute t-il ?
on part demain dimanche pour Megève et revenons le samedi suivant.
Etes-vous sur notre route de retour ? Megève-Grenoble
    * à TONI : Où as-tu trouvé le petit écran déporté qui te permettait de visualiser le trajet au tableau de bord et combien coute t-il ?

De : Claude Miquel [mailto:clo.miquel@wanadoo.fr]
Envoyé : samedi 10 janvier 2004 20:35
à : Tony BLANC; Pascal PETIT; Jacques TABERLET
Cc : Alain CERF
Objet : Nouvelle Année

Bonjour Martine, Mireille, Jacques, Pascal, Tony.

À l'occasion de la nouvelle année, nous vous adressons nos meilleurs vœux, beaucoup de bonheur, de voyages et la santé pour les faire.
Nous avons eu des échos de votre périple, vous avez été, comme nous, très "entourés" à certains moments. Pour notre part, Alain vous en a largement détaillé les points forts.

Je vous donne mes coordonnées, (Martine je sais que Nîmes est une de tes destinations)... alors un petit coup de fil et on se rassemblera autour d'une table.

Cordialement.

Monique et Claude

Claude Miquel
5 rue Fanfonne Guillerme
BERNIS 30620


page précédente page suivante Haut