Maroc :
Haut Atlas -
Anti Atlas -
Plage Blanche -
Tarfaya -
Dakhla
Mauritanie :
Banc d'Arguin -
Amatlich -
Terjit -
Chinguetti -
Oued Khatt -
Matmata -
Passe de Nega
Mali
:
Kayes -
Gouina -
Kita -
Bamako -
Djénné -
Bandiagara
-
Douentza -
Tombouctou -
Hombori
Burkina :
Fada-N'Gourma
Togo
samedi 5 novembre. (suite)
⏯️
⏯️
Déjà avant la frontière la piste était en pointillé, mais maintenant, il n'y en a plus du tout.
Un peu avant
Nagara, on croise un gros Berliet jaune, châssis posé dans le sable. Le chauffeur,
ici depuis plusieurs semaines, montre la couronne de pont en bronze, et attend la même de Dieu sait où.
Piquenique sous une ombre mesquine, un jeune berger triste nous surveille en silence. On découvre nos premiers baobabs.
Passage à
Téïchibé. On ravitaille au puits, sous une belle ombre, et les séances photos
commencent. Plus loin, on voit à l'écart de la piste une belle mosquée jaune toute neuve, dans un village un peu destroy. On
s'engage. Visite du petit
village d'Aïté. Ruelles étroites entre murs en pisé. Population hyper
sympa sur la place de la mosquée.
Trois vieux nous accueillent chaleureusement. Les gamins sont marrants, les femmes ouvertes. On s'installe comme chez nous. Les
petites filles apprennent la corvée d'eau. La case à palabres est magnifique.
Bivouac dans une zone où il y a pas mal de départ de feu pour l'écobuage. Ça fume un peu partout. On cherche un coin toujours un
peu en retrait de la piste. Je vise un beau baobab qui devrait assouvir mon fantasme du bivouac sous un baobab.
⏯️
1ère courte dans la savane, les graminées dans le pare-brise. On s'installe. Apéro. Au crépuscule, j'allume la lampe : on est
bombardé par des milliards d'insectes, genre coléoptères de 2 mm. On éteint aussitôt.
On découvre alors un très joli feu de brousse orange ... qui nous vient droit dessus. Dans cette savane, on sentirait le poulet
rôti assez vite. On plie notre barda sans discuter.
J'essaye de retrouver mes traces, il fait nuit. Toujours en 1ère courte, au ralenti, je me fais un ruisseau imprévu :
tremblement de terre dans la voiture. Je découvrirai le lendemain que l'amortisseur arrière gauche a perdu la tête...
On reprend la piste de nuit. Piste archi défoncée. Enfin dodo, 10 km plus loin. Quand on voit sur la carte le beau trait rouge
qui lie
Kiffa à
Kayes, on a l'impression d'une nationale.
dimanche 6 novembre
Cette région est superbe, sahélienne, de grandes herbes séchées, sorte de savane, des baobabs, des nomades et des troupeaux de
vaches à grandes cornes comme au Tchad. Un peu de zébus aussi. Rencontre avec des gens souriants gais au contact très facile.
En fait cette piste est peu utilisée et en très mauvaise état, pleine de surprises, bonnes et mauvaises. Ça doit être
impraticable en saison des pluies.
Arrivée à
Kayes. Ville africaine populeuse et bruyante. Animée, gaie et sale. Pleine de
petites échoppes qui déversent de la musique Malienne à donf !
Depuis quelques km, je sens une odeur de caoutchouc brûlé. Je jette un œil, et découvre que l'amortisseur est naze. Deux gars
présents se disputent pour m'aider. J'en choisi un au hasard. On traverse le pont pour le quartier des pièces détachées.
Pendant ce temps, on va faire du change. Jacques a trouvé deux amortisseurs dans une échoppe de pièces détachées. Évidement ce
ne sont pas des pièces d'origine, mais 160€ la paire, ça peut aller. On file toujours avec notre guide chez un mécano.
Tout ça par une température terrible.
Kayes est le chaudron de l'Afrique, avec
Djibouti. Poussière, odeurs, mais sourire.
Restau juste à côté du mécano et du fleuve Sénégal et de son pont.
Capitaine frites, pas mal. On part pour faire les formalités d'entrée au Mali. Horrible odeur de caoutchouc. C'est mal réparé.
Le ressort est sorti de sa cage et frotte contre le pneu. De nouveau mécano dans un autre quartier pouilleux et poussiéreux.
Égout à ciel ouvert détritus mais gentillesse... On reste avec Karine dans la rue principale ... entre deux égouts... Puis on
rejoint Jacques et Pascal chez le mécano.
Paillote entourée de carcasses de voitures poussière huile. On nous propose des chaises... Le mécano de ce matin, un Ivoirien
qui n'aime pas les Français (c'est la révolution chez eux !) a trempé les boulons dans le sable, et les a forcés au montage : la
patte qui tient l'amortisseur est foutue, impossible de remonter la tige. Il faut en trouver une autre.
Le nouveau mécano part en ville à pied, et après 2h, revient avec la pièce, un peu rouillée, cannibalisée sur un autre Land ...
Discussion d'argent, 40€ pour le tout. Ok. Pascal et Karine sont partis chercher un hôtel. Ils nous téléphonent depuis l'
hôtel Khasso, repéré sur le guide et au bord du fleuve.
Réparation faite. À côté du garage, des gars tambourinent du Bazin, tissus aux couleurs africaines empesées à la gomme arabique
est martelé inlassablement avec des gros maillets en bois. Ce qui donne un aspect brillant, très cossu. C'est un tissu de
luxe.
L'hôtel est rudimentaire mais propre. La terrasse bar domine le
fleuve Sénégal. Petites cultures comme au
bord du Nil.
Délicieux filets de capitaine frites. (2 fois aujourd'hui ...) Nuit d'enfer. Climatiseur de chez Boeing ... hyper bruyant et
boite de nuit jusqu'à quatre heures du mat...
lundi 7 novembre
Départ pour faire les formalités. Un flic nous intercepte et nous conduit illico à l'assurance. Un gars très sympa nous propose
la carte brune, comparable à la carte verte, mais pour toute l'Afrique de l'ouest : 50 € pour trois mois.
Puis police vers la gare affable mais un peu crad, puis douane à l'autre bout de la ville. Ambiance fonctionnaires africains. On
a un peu de mal à susciter de l'intérêt. Le transistor joue à fond dans les bureaux du chef qui nous fait les papiers. 10 gars à
l'entrée à l'ombre avachis dans des fauteuils ? pastèques dans un marché. Enfin on sort de
Kayes.
On prend la piste en direction des
chutes du Félou qui sont plutôt des rapides au loin et qu'on
ne visite pas.
Il fait une chaleur caniculaire dans des rochers noirs. On file. En plus elles sont équipées d'un barrage et d'une usine
électrique.
La piste qui suit le Sénégal n'est pas toujours visible à cause de la végétation. Beaucoup de petits villages aux cases rondes
et propres, groupées autour d'une cour. Gens hyper souriants accueillant partout où on s'arrête.
Piquenique à
Sabousséré, dans une cour d'école à l'ombre. Une jeune femme qui passe nous offre
des arachides.
Arrêt dans les villages qui sont de plus en plus sympas :
Kakoulou, puis
Maloum où on descend vers la plage, et les gamins nous font la fête, et
Dinguira-Logo où l'arbre à palabre est tellement accueillant que l'on y reste un bon moment.
Visite, photos, tout le village super content qu'on s'attarde.
Pas de demande de cadeaux. On emmène un vieux et son fusil jusqu'au village voisin à 15km.
⏯️
Beau bivouac sous un grand baobab. Tout est brûlé alentour, et j'angoisse un peu, mais le terrain est dégagé 100m autour de
l'arbre.
Un serpent s'échappe d'entre les pieds de Martine. La pelle à neige le rattrape...
Alors que le crépuscule est terminé, 2 gars en mob surgissent de nulle part : c'est un taxi brousse qui fait
Bamako Kayes (600km, 12h de voiture à cette époque...) parce que le train a déraillé depuis une
semaine.
⏯️
Le Sénégalais qui est passager ne pouvait plus attendre pour rentrer à
Dakar, et il a affrété
cet improbable transport !
Le "chauffeur" ne voit plus rien et ne connaît pas la piste. Ils nous demandent si c'est encore loin. Ils sont tentés de passer
la nuit avec nous, mais nous n'avons pas de couchage pour eux, et quand on leur montre le serpent mort, ils déguerpissent.
Ils n'ont plus d'eau non plus. On les ravitaille. Le client éclaire la piste avec une lampe sans piles (à manivelle !) car la
mob bien sûr, n'a pas d'éclairage...
Je me fais du souci pour eux car la piste est difficile et souvent défoncée par les pluies et pas toujours évidente à trouver.
Alors en plus, la nuit ...
mardi 8 novembre
Petite piste toujours intime car très peu fréquentée. Vers 11h du matin, on traverse un affluent du Sénégal,
la Moïfata. Les crues doivent être impressionnantes, car le gué en béton est malmené.
L'eau, pas tout à fait claire, est bien tentante, le cadre est beau, avec des fleurs partout.
À 95 km de Kayes chutes de
Gouina. On accède d'abord en aval. Près de constructions coloniales
abandonnées, une piste de brousse à peine tracée nous amène à 20m. de l'eau.
De là part l'expédition : munis de bâtons et de bouteilles d'eau, on remonte sur 1km le fleuve qui gronde.
Ambiance et aventure garantis, Livingstone peut aller se rhabiller ! La chute est de plus en plus large, belle et grandiose.
On s'en approche dans une véritable forêt vierge. Chaleur et cram cram...Mais ça vaut le coup c'est superbe. Photos et vidéo à
gogo, on vit un grand moment. Puis on retourne aux voitures, après avoir compris que l'accès peut se faire par le haut.
Toujours aussi grandiose. Piquenique avec vue sur les chutes...
Il y a toujours des feux d'herbe. Beaux arbres, baobabs et autres très nobles. Il y a des petites filles à la vaisselle au bord
du fleuve.
Ce site est exceptionnel et accessible par une piste folle. Dans l'après-midi on a l'impression de suivre une piste d'ânes, il
n'y a de trace que pour les roues gauches (visibilité du chauffeur), les 2 roues droites sont dans les matitis.
Puis ça se gâte encore, et maintenant la piste n'est plus que pour les chèvres ! La végétation luxuriante me refait la
carrosserie gratuitement...
On entre dans le village de
Boukouda par le poulailler. Accueil formidable. C'est la fête !
Au moment de repartir, Martine leur envoie un bisou en soufflant sur le bout de ses doigts : le geste fait fortune, et toute la
ribambelle nous renvoie des milliers de bisous, nous faisant regretter ce départ.
Très belle séquences de piste en forêt, souvent en ligne droite le long du chemin de fer. On roule presque à l'ombre, et les
feuilles jouent avec le soleil.
Peu avant
Galougo, on traverse le chemin de fer, et la piste s'éclate pour franchir un ressaut :
1ère courtes. On s'arrête ensuite dans un village pour la douche de Pascal, toute l'école est dérangée. En repartant, on passe
carrément dans le feu de brousse : les flammes lèchent les portières.
On arrive à
Bafoulabé, gros village d'origine coloniale. C'est le confluent du
Bakoy et du
Bafing qui forment à cet endroit le
fleuve Sénégal. Calme et propre, accueillant.
Petites courses au marché. Cacahuètes grillées et papayes. Pain. J'essaye de photographier une marchande, mais je me fais
violemment sortir. Je lui réponds qu'elle n'est pas gentille. Du coup, je la trouve moins belle, et lorsqu'elle revient me dire
qu'elle est d'accord, je rate copieusement la photo. Emprise mentale sur l'électronique de l'appareil ?
J'avise une case à palabre bien garnie, et tente d'avoir des infos sur la piste de
Toukoto et
des
chutes de Billy. C'est raté, ils sont tous très négatifs, et m'expliquent que cette piste
coloniale n'a jamais eu d'intérêt pour eux, et qu'elle est à l'abandon depuis le départ des Français !
Je regrette beaucoup de m'être laissé impressionner par cette bande d'artistes, car en rentrant, je trouverai sur le web un
Track-Log fait par des Portugais. Mais sur le coup, je suis déçu.
Et je reviendrai en 2008 pour ce projet et constaterai effectivement que cette piste est complètement abandonnée, bien que ce
soit le seul accès aux chutes de Billy depuis l'ouest.
⏯️
Il faudrait trouver un bac pour traverser le
Bafing. Il est tard, et on ne peut traîner en ville
avant le bivouac.
Pas de contre-interrogatoire, et on part pour
Mahina. Ville voisine beaucoup plus populeuse et
animée où passe le train. On emprunte d'ailleurs le pont du train pour traverser le
Bafing et
sortir de la ville... Pas de pont voiture, seulement un bac aléatoire.
On décide de descendre au sud par
Manantali où il y a un lac de barrage. Bivouac en rase
campagne, après s'être écarté de la piste dans une forêt d'épine.
mercredi 9 novembre
⏯️
Piste assez roulante par endroit et marquée goudron sur la carte IGN, ce qui est faux, mais elle est généralement très
roulante.
On trouve un joli petit marché en rase campagne, juste avant
Bingassi. Arrêt fruits légumes,
déçus car il y a essentiellement du tissu. On arrive à
Manantali : immense barrage en terre.
immense lac.
On est harcelé par la sécurité qui refuse toute approche, même les photos : on leur laisse leur barrage de mer...
On trouve rapidement un joli petit goudron, sur un tracé un peu sinueux, et complètement désert. On va essayer de rejoindre
Fangala pour voir les
chutes de Billy en passant par
Niantassou et Toukoto, mais on nous dit que ce n'est pas
praticable.
On refait une dernière tentative à
Dionfa-Kourou. Les villageois sont surpris et incrédules, car
ils nous ont dit que ça ne passait pas, et on y va quand même.
Mais après 3km d'épines sur un chemin à lacérer un âne, on recule. Nos errances sont guidées par la date du 12 novembre au matin
à
Bamako où Karine doit faire viser son billet d'avion pour partir le 13 au matin.
On n'a plus le temps de s'engager sur
Toukoto et les
chutes de Billy, mais on en a trop pour faire
Kita Bamako en
direct.
Finalement on décide de rejoindre
Bamako par le sud en allant dans les
Monts Mandingues en espérant trouver des pistes.
Bivouac vers
Bindougou, 50km avant
Kita, juste à l'écart de la
route, pas facile à cause de la végétation.
jeudi 10 novembre
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Découverte d'une scierie champêtre ! les bucherons débitent un arbre gigantesque ... à la tronçonneuse ! et les planches et
poutres sont absolument nickel.
La piste s'agrandit à l'approche de Kita. On traverse le
Bakoy par un pont en poutrelles d'acier. Les lavandières se déchaînent, et Pascal aussi. Les
gamins accourent, dont un avec un bonnet magnifique : je veux le même !
Kita : vile calme et sereine. On se gare en plein centre sans problème, les gens sont
accueillants. Le marché est extra grand et animé. Tenu par des femmes, à part la viande et les vêtements manufacturés.
Oignons ail et ciboulette. Tomates bananes pastèques et plein d'autres produits qu'on ne connaît même pas. Femmes gaies, pas de
problème pour moi pour filmer. Ça les fait beaucoup rire.
Achat de deux grosses cuillers en bois et de bonnets bariolés aux crochets. On y passe la matinée !
Puis on reprend notre cheminement en direction de
Sirakoro. Région des
Monts Mandingues, plus désolée que celle de
Kayes. Villages plus
pauvres et moins soignés.
Mais les gens sont toujours aussi souriants et sympas. Peut-être un peu plus méfiants au début car ils ne doivent pas souvent
voir passer des Européens.
Je me remémore les descriptions de la zone par René Caille lors de son voyage à
Tombouctou.
Coton. Nombreux arbres. Grandes herbes. piquenique à
Boro. On voyait les élèves sortant de
l'école marcher le long de la piste, ils nous tombent dessus comme les sauterelles.
Magnifique séance photo vidéo, car les jeunes sont exubérants, mais respectueux et disciplinés. Un adulte en retrait les
surveille, et ils obéissent à la voix. On croyait le piquenique foutu : pas du tout.
À la fin de la séance photo, l'adulte leur dit une seule fois de nous laisser tranquille, et ils le font aussitôt ! Grand
bonheur.
Petit souvenir pour Christian et Marylène avec une mise en scène vidéo. Je prête un de mes bonnets à Pascal, qui revêt son
dernier achat de
Kita, et je dois le filmer en faisant le ouh ! ouh ! qui nous manque. Fous
rires et tendresse...
Sirakoro est un bourg provincial, sans particularité. Le marché se tient sur un terreplein,
couvert partiellement d'une halle.
Je demande ma route, sans succès. On file. La piste devient fluette, l'aventure commence...
Vers Goro, on sent que la piste ne sert qu'une fois par an, pour sortir la récolte, et entre temps, la végétation se
déchaîne.
Quelques détours imprévus, mais n'est-ce pas ce que l'on cherchait ?
La piste devient plus jolie mais toujours aussi peu fréquentée. Petites cultures. Coton, canne à sucre, céréales. Mais dans un
terrain assez caillouteux. Pratiquement plus de bétail à part quelques chèvres autour des villages.
Puis vers
Kaman, rencontres imprévues. Des gamins en train de ramasser des pains de baobab nous
tombent dessus, surexcités, puis un peu plus loin, des fillettes récoltent des arachides dans de grands sacs et paniers. La
curiosité est réciproque tout comme le souhait de ne pas déranger.
Encore un peu plus loin, on tombe sur un père et son fils, tous deux exténués, en train de récolter du gombo et d'autres
plantations inconnues. Pauvreté extrême, et la détresse lisible dans leurs yeux exprime parfaitement l'écart entre deux
civilisations qui se rencontrent. Échanges de cadeaux T-shirt cacahuètes et canne à sucre, très chaleureux.
Bivouac vers
Tango, à 8km de la
Guinée, dans le seul coin dégagé
depuis des kilomètres...
Comme à chaque bivouac depuis le début du voyage on a toujours vu des gens venir discuter discrètement nous voir, nous demander
si ça va et repartir comme ils sont venus...
Pascal et Karine qui sentent approcher une échéance redoutable, s'isolent de plus en plus ...
Je visite les alentours qui sont magnifiques : végétation épaisse, sol latéritique nu à part les troncs, alternance de plateaux
et de ravins. Beaucoup d'oiseaux.
Un piéton armé passe, on discute. Je lui raconte notre rencontre précédente, et lui montre les photos, il reconnaît son frère
!
vendredi 11 novembre
On continue pour rejoindre
Sibi au sud de
Bamako. La piste
n'existe plus. Passage de petites rivières très jolies. Passage de petits ruisseaux avec femmes à la lessive. Végétation de
palmiers et tout le long.
Séance photo vers une femme et ses 3 fillettes, dans une jolie rivière en lumières du matin. Elle utilise une grande calebasse
recousue et une petite écuelle avec un manche. On lui propose de la lui acheter, elle accepte volontiers.
À chaque village, on cherche une issue. Heureusement, nous sommes dans une savane arborée, et même s'il y a des montagnes de 200
ou 300m autour de nous, il y a des passes. On tombe dans le villages des gens rencontrés hier : ils sont très discrets, font
mine de ne pas nous connaître, puis se rappellent.
On passe un ressaut, une piste part sur la
Guinée. On hésite, on revient discuter au village.
Ils confirment que la
Guinée, c'est tout droit, mais on va trouver une piste à gauche. Ok, c'est
vrai. On est passé à 5km.
À partir de là, la piste s'établit. On redescend sur
Nyamou. Je commence à croire qu'il est
possible des traverser les
Monts Mandingues.
Dans un hameau de 3 cases, on fait une séance photos de 2 femmes et leurs bébés, dans une franche bonne humeur. Puis on traverse
un joli gué, avec une eau vert clair et une forêt galerie. Photos.
On découvre une piste de fourmis magnan très impressionnante. On rejoint une piste plus importante avant
Sandaba, et après on s'arrête au bord d'une petite cascade très mignonne, dans des rochers très
noirs.
On passe
Kenyero et peu de temps après, on monte sur un goudron impeccable. C'est la route de
Bamako Kourémalé Siguiri vers la
Guinée.
Très fréquentée par les camions. le goudron cède rapidement la place à une piste poussière rouge infernale, et la fin du
parcours se transforme en galère.
Comble du malheur, mon GPS grille plusieurs fusibles, et je rentre en ville en aveugle.
Arrivée à
Bamako. Circulation d'enfer, pollution extravagante, taxis déglingués, vaches.
Direction le
Sofitel,
hôtel de l'amitié ou Karine doit faire
viser ses billets.
Puis
hôtel Mandé sélectionné après une longue analyse des guides. Joli hôtel au bord du
Niger.
Drame : c'est beau pour une dernière nuit de noces, mais il n'y a plus de place. Un congrès de médecins européens a tout raflé.
Pascal fait le forcing, et n'obtient qu'une vague promesse. Apéro agréable au bord de la piscine en attendant, et scènes de
théâtre par des médecins pseudo baroudeurs qui se la jouent tous frais payés par les labos pourvu qu'ils "remplissent" leurs
ordonnances...
On se rabat vers le centre touristique de
Tim Buktu vers la
chaussée inondable Chambres pas terribles, mais propre. Beaux jardins calmes. Et surtout dispos
!
Nous sommes les seuls clients. Super pour le repas du soir dans un grande salle en paillote, avec service colonial. Capitaine
sauce africaine et viande pour Jacques. Je dors bien mais Jacques se réfugie sous la tente de toit à cause du climatiseur hyper
bruyant. SMS à Jean-Yves pour son anniversaire et à toute la famille.
samedi 12 novembre
Bon petit déjeuner et sous les arbres. Pascal et Karine tiennent à aller à l'
hôtel Mandé pour
leur dernière nuit. Ils trouvent une chambre libre. Nous on reste là tranquille. Repas de sous les arbres.
Grande lessive. Jacques bricole son installation électrique qui est tombée en panne hier, et fait 3 fois le tour de l'hôtel pour
trouver de l'eau
Courses au supermarché et on rejoint nos collègues à l'
hôtel Mandé. Difficultés pour trouver un
change CFA "honnête". On fait affaire avec un gars hyper prudent et très inquiet. La réglementation doit être sévère ?
Un monde fou. Fête de la bière et congrès des chirurgiens. Le cadre est agréable au bord d'un bras du Niger. Repas d'adieux à
Karine sur la terrasse sur pilotis. Nous sommes invités par Pascal et Karine. Très sympa. On rejoint notre hôtel, moi la chambre
et Jacques sa tente !