samedi 8 octobre
Départ de Villard à 7h. Rendez-vous avec Pascal et Karine à l'aire de Groisy. À midi, vers
Nîmes, Pascal récupère sa moustiquaire. Repas.
Hôtel vers 20 heures à 50 km environ de Valencia.
dimanche 9 octobre
Arrivée à Pozzo Estrecho, chez Yannick et Belèn vers 12 heures. Pascal et Karine continuent en
direction de San José et Nijar, villages d'origine de la famille
Petit.
Belèn nous a préparé de bons petits plats. Poulpes et palourdes à midi, le soir gambas grillées à l'apéro. Après-midi calme à
discuter. Temps couvert, frais le soir.
lundi 10 octobre
Départ à 8h30. Direction Grenade. Pascal téléphone, on se retrouve vers
Guadix avant Grenade. Petite pluie le matin. La pluie continue,
grosses averses, grêle formidable vers Malaga. Arrivée à
Algésiras à 15h. Bateau à 16h. Presque vide. 35 minutes de traversée. Mer houleuse.
Ceuta.
La ville regorge d'eau, coulées de boue, égouts qui débordent. On arrive sur la frontière Espagne Maroc où se sont déroulés les
événements tragiques il y a quelques jours à peine et au cours desquels les Africains ont tenté de forcer le passage sur les
grilles que l'on retrouve au-dessus de nous en faisant la queue.
Passage de la douane simple, on rate la route de Tanger, on file sur
Tétouan, par la route côtière. Petites stations balnéaires assez propres mais le temps maussade
ne les met pas en valeur.
On roule jusqu'à Larache sur l'océan où l'on arrive à la nuit tombée. Pluie violente, puis
orage. On se gare sur la place centrale du village d'où l'on trouve sans mal l'Hôtel España au centre-ville et cité par le guide
Petit Futé.
Beaucoup de monde dehors car c'est ramadan. Petit restau poulet frites plutôt crad. J'oublie ma sacoche avec tous les papiers !
Après 50 mètres dans la rue, j'y retourne : Les gars, honnêtes l'avait mise de côté. Les voitures sont dans la rue et gardées.
Thé à la menthe sur le trottoir devant l'hôtel avec des gouttes de pluie qui nous tombent dans le cou. Dodo. Deux heures de
décalage avec la France en été.
Haut Atlas
mardi 11 octobre
Départ à 8h locale de l'hôtel. Gobelets de café dans le hall de l'hôtel et dans la pénombre à cause du ramadan. On reprend
l'autoroute Direction sud.
Lorsque j'atteins 100 à l'heure, Pascal me dit à la VHF que je « sème des petits chats ». Je m'arrête et ne vois rien. Il
m'explique qu'au départ alors que nous étions encore en ville, un premier chat s'est échappé de dessous ma voiture et ensuite
sur l'autoroute, un deuxième est tombé dans un rouler bouler formidable. Ils s'étaient sans doute réfugiés sous la voiture dans
le ski de protection.
Arrêt piquenique. Forte odeur à l'arrière. Un bidon d'huile de boite est crevé, sucé voluptueusement par la moquette toute neuve
: ce voyage aura donc une odeur ...
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la poisse dès le début ...
On bifurque vers Meknès (autoroute). Puis, direction sud vers
Midelt.
Moyen atlas. Beau paysage aride avec de très beaux cèdres sur les sommets. Belles forêts de cèdres après
Azrou, où l'on change de l'argent et achète des dattes et des grenades.
Des types vendent des minéraux au bord de la route. On s'arrête, Jacques achète des fossiles, moi une statuette berbère contre
un sweat, un survêt enfants et 10 €. Je ne suis pas sûre d'avoir fait une bonne affaire.
C'est la saison des pommes il y a des pommes partout : arbres, bords de route, caisses, camions, marchés.
10 km environ avant Midelt, piste vers l'ouest. Puis direction le
cirque de Jaafar. On arrive dans un grand oued que l'on remonte le plus loin possible.
Le canyon de Jaafar très encaissé et tortueux très étroit. Comme c'est le début du voyage on
s'acharne bêtement dans la gorge jusqu'à se retrouver coincés par les rétroviseurs. Retour piteux mais bonne ambiance.
mercredi 12 octobre
Bivouac en bas de l'oued sur un bord au cas où il y aurait de l'orage. Il fait frais frais frais. Coucher de bonne heure.
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vue d'en haut
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montée au col de Jaafar, puis piste vers Midelt
Lever avant le soleil (il faut dire qu'on est au fond d'un canyon).
Jacques part marcher sur la montagne d'à côté, Pascal et Karine agencent leur voiture, moi je rangeote.
On a la visite de deux mecs sympas à cheval, puis une maman, 2 petites filles et un jeune. On a commencé la distribution des
vêtements qu'on a amenés.
On continue la piste en direction du cirque de Jaafar. Assez technique et raide depuis le
bivouac. Au col, beau point de vue sur le cirque. On ne descend pas, les dévers ont mauvaise réputation.
En face, on voit nettement la piste continuer en lacets dans un terrain très chahuté. La suite se perd dans la montagne. On
choisit de ne pas s'engager.
Il fait beau mais pas mal de vent. On zigzague dans une piste incertaine pour rejoindre la plaine vers
Midelt, afin de reprendre la piste d'hier soir et continuer sur
Imilchil.
La piste est complètement destroy, on perd énormément de temps en trial, on aurait mieux fait de reprendre nos traces ...
Mais les paysages sur le djebel Hayashi sont superbes, arides, plein de moutons, tentes berbères
avec familles. On reprend donc la piste d'hier plein Ouest.
Plein de villages. Des gens sympas. Les pistes et routes ne correspondent pas du tout à celles de la carte Michelin.
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Karine est déçue de ne pas rouler sur celle qu'elle s'est choisie sur sa carte.
Après, on trouve le goudron. Et les routes sont complètement emportées par les orages et les crues. On roule en fond de vallée,
la plupart du temps dans les éboulis. Beaucoup de petits villages où les enfants sont demandeurs, insatisfaits et insistants ...
Cette piste est sans doute plus fréquentée par les touristes, bien qu'elle soit dans un état épouvantable. Bivouac à environ 50
km avant
Imilchil, le long de l'Assif Agheddou.
Du fond du canyon Pascal nous trouve une piste à faire en première courte. On s'installe sur une belle épaule avec vue
imprenable. Il fait assez froid avec du vent (2 113 mètres d'altitude), beaux nuages au coucher du soleil.
jeudi 13 octobre
Ce matin les bergers viennent nous rendre visite. Sympa, cadeaux, cigarettes, T-shirt. Puis on reprend la piste magnifique en
fond de vallée avec un oued en eau, l'Assif Agheddou.
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La piste est ravagée par les crues. On roule souvent dans l'eau. Très beaux arbres, cèdres, peupliers virant au jaune doré.
Belle lumière. les montagnes sont plissées et penchées, beaucoup de villages et beaucoup d'enfants qui réclament pour réclamer «
M'siou donne-moi stylo, donne-moi bonbons ».
Un peu rasoirs, mais il n'y a ni agressivité ni mauvaise humeur. On donne des vêtements d'enfants à des femmes et des bonbons
aux gosses quand on finit par céder.
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Nombreuses cultures au bord de l'oued. Puis plaines cultivées en fond de vallée. Plein de gens bossent dur. Imilchil : petit village célèbre pour sa fête des fiançailles « Moussem » fin septembre.
Autrement village en pisé. Quelques petits « bar-restau » rustiques.
Direction le lac Tislit à 5 km au goudron puis le lac Isli au
bout de 10 km de piste. Le premier petit et rond avec un peu de végétation. Le deuxième dans un cirque montagneux assez
austère.
On reprend la route goudronnée direction sud et les gorges du Todra.
Très belle route, belle lumière vert fluo sur les cultures. Jolis villages. Bivouac avant les gorges dans un oued caché de la
route mais en plein vent glacial (plus de 2 000 mètres).
Pascal et Karine nous lâchent et mangent dans leur voiture, puis vont se coucher. Nous, on expédie le repas à table en un quart
d'heure et au lit. Je mets une heure à me réchauffer !
Anti Atlas
vendredi 14 octobre Col de Tizi Tirherouzine le matin. On monte au cairn d'où on a une vue grandiose.
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Thé au col sous la tente avec un chibani sympa. On s'amuse à se prendre en photo au retardateur.
Gorges du Todra. Route goudron. Superbe canyon encaissé. Belles couleurs ocre. Assez
touristique.
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Hôtel restau souvenir. Au village d'après, on cherche du pain. Une vieille dame me donne du pain berbère cuit par elle.
Délicieux.
On s'amuse avec 4 jeunes filles très chics. Cadeaux. Je leur donne à chacune une magnifique bague brillante...
Tinerhir : on cherche toujours du pain. On demande à un gars très sympa qui nous emmène dans la
vieille ville. Il commence par nous faire visiter les souks, Pascal et Karine trouvent une bassine en pneu qui sert normalement
d'abreuvoir à bestiaux. Ils l'emmènent comme bac à douche.
On finit par se faire avoir comme des bleus. Le guide nous emmène chez son pote marchand de tapis. Thé à la menthe, baratin
formidable etc ... Pascal n'ose pas ne rien acheter et se retrouve avec un tapis, soie sur soie quand même, pour 90 €...
On cherche la piste pour Iknioun et Zagora. Piste peu marquée
car peut empruntée, avec croisements pas
toujours faciles à trouver. piquenique au pied de la montée. Paysage de petites montagnes caillouteuses assez sombres et
plateaux sablonneux. Jacques achète des gobelets en cèdres décorés de cuivre. Ils sentent très bon.
Nous ne sommes plus sur un axe touristique, la population est assez pauvre, mais nous avons moins de réclamations. Je continue à
distribuer des vêtements pour les enfants.
Col de Tizi n'Tazazert (2 200 mètres). Belle petite auberge au milieu des pierres et en plein
ciel au sommet du col.
Changement de décor sur l'autre versant, piste caillouteuse, mauvaise, et raide. On croise un groupe de vélos espagnols, avec
voiture de tête et voiture balai (deux Land-Rover). Ils sont tous lessivés ! (2 000m. de montée sur une piste en caillasses),
mais vont sans doute passer une bonne soirée à l'auberge qu'on vient de passer.
Montagne en gendarmes sombres très découpés. Le versant Sud de l'Anti-Atlas est plus raide et bien plus beau que le versant
Nord. Dommage, il n'y a pas de lumière pour les photos.
Bivouac en contrebas après un trial d'enfer dans les cailloux. Enfin il ne fait pas froid.
samedi 15 octobre
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On retrouve le goudron direction Zagora et Mhamid, puis la
vallée du Draa.
Superbe palmeraie, beaux villages. On sent plus de fréquentation touristique, et plus de richesses. C'est très beau et reposant
après les pistes de montagne.
Arrêt à Zagora. On achète de l'eau en bouteille. Un garagiste qui connaît bien Da Silva vient
discuter. Du coup Pascal va remplir son réservoir de toit pour la douche chez lui. Gars bien sympa.
On mange au restau à Tagounite, un des derniers villages avant
Mhamid. On a attendu trop longtemps et c'est le ramadan.
Difficile de trouver un bon restau. Il sert les touristes malgré le ramadan, brochettes de bœuf, frites, thé à la menthe. On va
jusqu'à Mhamid où on est assailli par des guides.
On recule de 10 km car on a raté la piste qui part plein Ouest vers Tata à environ 280 km.
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Caillasse au début. On rejoint rapidement de petits cordons de sable où sont installés des campements d'agence. Beau sable tout
d'un coup, trop beau même, et on dégonfle puis on recule pour trouver un chemin plus facile.
On zigzague un peu dans la pampa pour retrouver la trace que Jacques a eu par Internet (qui n'est pas la piste principale). On
se perd un peu, puis beaucoup, mais ce n'est pas grave, il y a de très nombreuses traces et solutions.
On roule à 90 km/h sur des lacs de sel absolument lisses, et emportés par l'élan, on allait s'embarquer sur
Foum Zguid. On jardine un peu pour rejoindre la rive Sud de l'oued, puis on s'écarte un peu et
on trouve quelques dunettes pour installer le bivouac dans le sable. Il fait bon le soir. Les journées sont chaudes. Le
track-Log est précis, mais je ne m'attendais pas à partir en hors-piste avec : dans ma tête, ça devait être une piste.
dimanche 16 octobre
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On continue notre route. Assez variée, cailloux, sable, zone de calotropis et d'acacias. piquenique à l'ombre d'un acacia. Plus
loin on trouve l'oued salé qui coule et qui forme un petit lac où on n'a pas pied. Évidemment on
se baigne, sauf Karine qui n'aime pas ne pas voir ses pieds dans l'eau.
L'eau est fraîche avec un courant plus chaud vers la petite chute. On se rince à la douche de Pascal car l'eau est très
salée.
On remonte sur le goudron vers Tissint. Contrôle de police très sympa. Ils nous envoient voir
une petite cascade où se baignent des gamins pendant qu'ils contrôlent nos passeports. Thé dans un petit troquet.
80 km pour Tata. Très beau décor en sortant de Tissint. Paysage
de création du monde, plein de tertres de tous les ocres, mélangés de palmiers, dans une clarté douce de fin d'après-midi.
Martine refuse de filmer sous prétexte qu'il y a un fil devant !
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A l'approche de Tata, ville rose endormie à cause du ramadan, on tente un bivouac sauvage à
l'écart, vers de jolis palmiers. On soulève une poussière formidable et on renonce au profit du camping municipal (conseillé par
le petit futé). Nickel ! 4 ou 5 camping-cars français.
Le soir Restau tajine aux pruneaux et amandes en souvenir d'une autre mangée à Tafraout il y a
31 ans, puisqu'on a décidé de ne pas remonter jusque-là.
On s'installe confortablement sur la place carrée du village, chez un cuisinier qui nous vend le miracle : Hélas, après avoir
mijoté 31 ans, mon souvenir est meilleur que cette triste réalité... La ville s'anime le soir. Deux heures de muezzin ...
lundi 17 octobre
Les muezzins ont attaqué à trois heures du matin par un coup de sirène (authentique !) : bouchons d'oreilles (j'ai deux
oreilles)
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Petit déjeuner et lessive : nos tourtereaux, embarqués dans leur parade nuptiale, changent de linge plusieurs fois par jour, et
n'ont déjà plus de rechange après quelques jours d'un voyage prévu pour 2 mois !
On repart en direction de
Goulimine, à 300 km par le goudron. Pascal et Karine achètent une casserole, une bassine, un
chapeau, et une brosse à linge pour la communauté. Jacques s'est acheté un collier de figues sèches.
On a appelé Orange ce matin, tout devrait rentrer dans l'ordre d'ici 48 heures... grrr !
Midi, repas avant Bouizakarne dans un terrain vague. On étend le linge sur des cordes entre les
deux Land-Rover, ça fait très gens du voyage. Pascal découvre, et s'émerveille du linge qui sèche. Mais comme le temps tourne à
l'orage, et qu'il n'a pas encore de pinces à linge, il abandonne le repas pour surveiller tout ce linge blanc qui tombe par
terre...
Arrivée à Goulimine. Plus on va vers l'ouest, plus le temps se couvre. On s'est fait un monstre
orage après Bouizakarne, et il tombe encore quelques gouttes. On parcourt la ville pour trouver des babouches pour Jean-Paul.
Introuvable. Que des babouches à touristes dont Sylvianne ne veut pas.
La pluie revient : on est trempé. On pinaille à la sortie pour trouver la route de la plage blanche. On visite des banlieues
pourries.
Puis goudron. Vu le temps exécrable, on décide de chercher un abri. On choisit dans le petit futé le
ksar Bou Jérif, mais on rate la piste. Retour de plusieurs kilomètres. Il pleut beaucoup avec du
vent. Piste très chaotique pour atteindre cet hôtel construit au milieu de nulle part.
Grand ensemble créé par des Français. Repris dernièrement par un autre Français. On opte pour le motel. Cadre soigné. Bâtiment
en pierre. Tentes berbères. Peu de monde. Que des Français et un couple de Suisses allemands.
Pascal et Karine rangent leurs caisses de bouffe. Apéro devant les chambres. Très bonne tajine de poulet au citron et chandelles
au restau. Le patron nous fait la causette, et nous dit qu'un couple d'Anneciens vient de passer chez lui il y a quelques jours.
Le récit de leur voyage alimente le site
africacy.com
Plage Blanche
mardi 18 octobre
Le temps s'est levé. Petit déjeuner à l'hôtel, puis piste en direction de la mer. Pas roulant du tout. Il nous faudra une heure
pour faire les 20 km.
Beaux paysages, beaucoup de figuiers de barbarie couverts de fruits. Lis blancs. Petites fermes et campements isolés. La piste
est bordée de murets de pierres comme dans le bocage normand. C'est beau.
Puis on découvre la mer du haut de la montagne. Superbe falaise, brume, vagues. On longe la mer par la piste qui serpente
d'abord dans la montagne puis le long de la plage. Très beaux spots. Le rêve !
Arrivée à la plage blanche. Elle n'est pas blanche du tout, et surtout il y a beaucoup de
détritus amenés par la mer. C'est assez crad. Elle a été appelée blanche à cause de l'écume des rouleaux permanents, la couleur
de sable est plutôt jaune sale couleur du limon.
On essaye de rouler sur la plage, mais il y a de gros mous. La grève est faite de gros galets, la marée n'est pas assez basse
pour rouler au-delà.
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On reste en haut de la plage où le sable est déjà sec, donc mou. On s'y enfonce.
Pascal se plante. Nous on n'y a échappé que de peu. Vols de mouettes mais lumières grisouilleuses. On rencontre trois cyclistes
espagnols qui arrivent de Tan Tan avec leur chargement. Ils roulent dans le sable et veulent arriver à
Sidi Ifni ce soir. Des fous ! Mais très joyeux...
La marée est moyenne, la grève est pleine de galets ronds qui portent mal. Les moteurs sont à fond. Le sable en haut de la plage
est très mou. On décide de quitter la plage. Moche et pas marrant. On jardine un peu dans des oueds en crue, puis on retrouve le
goudron pour Goulimine. On piquenique derrière une bosse en essayant de s'abriter du vent. Un
quidam nous promet un raccourci pour Tan Tan, et on repart à l'aventure. Traversées d'oueds bien
pleins.
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Tan Tan. Contrôles de police fréquents. Heureusement on a fait des fiches. On gagne du temps. On
vise Tan Tan plage à 20 km pour le bivouac. Un peu glauque, la plage est sale, sous la menace de
chiens errants. Nous sommes trop gonflés pour nous écarter correctement.
On reprend le goudron plein sud. Bivouac en contrebas de la route sur une plate-forme au-dessus de la mer, vent humide mais
c'est calme et propre. On a pris du gasoil à Tan Tan alors que 70 km au sud, il est à moitié
prix paraît-il !
Tarfaya
mercredi 19 octobre
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On roule au goudron plein sud. L'ambiance évolue, le soleil reprend le dessus. Jolie séquence de flamants roses au détour d'un
oued. Puis la monotonie s'installe. Nombreux pêcheurs au bord de la falaise en équilibre dessus du vide à 30 mètres au-dessus de
la mer avec leurs cannes et lancers. Très chouette.
Gouffre du trou du diable d'environ 30 mètres de diamètre et 30 mètres de profondeur,
communiquant avec l'océan.
Midi en plein vent au bord de la falaise avant Tarfaya.
Puis Laayoune. Ville propre et moderne. On fait des courses. C'est la première fois qu'on voit
plein de fruits et légumes, du pain, des œufs depuis notre départ.
Il faut dire qu'entre le ramadan et les petits bleds on a souvent trouvé ville morte.
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Donc on achète des tomates, des concombres, des avocats, du melon, du raisin, des œufs et du pain qu'il va falloir manger assez
vite... Gros 4x4 de l'ONU qui défilent en ville : MINURSO (Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un Référendum au
Sahara Occidental)
On passe sous le tapis roulant le plus long du monde (environ 100 km) pour les mines de phosphates. Jacques repère une
bizarrerie sur la cote à l'heure du bivouac. On assiste au coucher de soleil du sommet des falaises de
N'Amiya avec vue sur les embruns de couleur rose.
Gros rouleaux dorés, belle lumière. Malheureusement, trop de vent pour le bivouac. Jacques descend la falaise, très instable, et
bavarde avec un autochtone contemplatif pendant que Pascal et Karine se démènent et nous trouvent un bivouac dans un site
bizarre, une espèce de formation géologique étrange faite de sédiments érodés, mais parfaitement à l'abri du vent.
jeudi 20 octobre
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Après Boujdour, on continue à descendre plein sud avec la mer à l'ouest. On a un point de
Jean-Paul qui nous emmène vers une plage magnifique, sauvage et propre avec deux épaves de bateaux.
Il fait grand beau. C'est génial sauf les mouches. Pendant notre arrêt contemplatif, on a chargé au moins un millier de mouches
dans la voiture. On prend notre temps, c'est le pied.
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Les radios ne marchent pas très bien depuis hier...
à midi, superbe plage à l'écart de la route vers Hassi Lakra, séparée d'un petit village de
pêcheurs et de sa superbe gendarmerie par une montagne. Énormes rouleaux où Jacques et Pascal se font passer à la
centrifugeuse.
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Dakhla
Plus loin, falaises complètement cassées en morceaux comme un biscuit sec. Dakhla dans la soirée. Très beau lagon avec kite surf. Ville neuve, trottoir brillant comme du
marbre, très propre. On fait des photocopies de la liste de nos numéros de passeport, identité, véhicules que l'on donne aux
contrôles et qui nous font gagner du temps.
Puis un kilo de pâtisseries Marocaines pour chaque voiture. Bonjour les calories !
Bivouac dans le sable légèrement à l'abri du vent.
vendredi 21 octobre
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Plantage matinal, bravo le treuil. Dernière ligne droite avant la frontière Mauritanienne à 395 km...
Grand beau, petit vent, piquenique sur une grande plage, mais trop de vent et trop frais pour se baigner...
On rate la dernière station-service 80 km avant la douane à prix détaxé !
Sortie du Maroc : formalités simples, ils ont tout regroupé.